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#751 Le 20/08/2012, à 23:22

Grünt

Re : Sexisme et société

Crocoii a écrit :
Grünt a écrit :

Comment détermine-t-on l'existence d'une âme ? tongue

Ceux qui ont une émotion en écoutant de la soul ?

Je me suis mal fait comprendre, c'est une question métaphysique : qu'est-ce qui permet de différencier chez autrui, un acte caractéristique de l'existence d'une conscience, d'un acte résultant de la combinaison d'une logique interne et purement mécanique ?
Pire : qu'est ce qui m'assure que ma conscience, mon âme, n'est pas qu'une illusion produite par la complexité de la chimie de mon cerveau?

Léo Ferré a écrit :

Les flics du détersif vous indiqueront la case où il vous sera loisible de laver ce que vous croyez être votre conscience et qui n'est qu'une dépendance de l'ordinateur neurophile qui vous sert de cerveau.

Bonne nuit wink


Red flashing lights. I bet they mean something.

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#752 Le 20/08/2012, à 23:44

Sopo les Râ

Re : Sexisme et société

Вiɑise a écrit :

Bah justement, ce postulat de l'âme humain qu'on reçoit à la conception, c'est un délire de religieux.

C'est plus un axiome qu'un postulat. Et tous les axiomes se valent. Aucun n'est démontrable, sauf à se baser sur un autre axiome. Aucun n'est natuellement vrai. Dire « cet axiome est vrai », ça n'est rien de moins qu'énoncer cet axiome.

De plus, l'âme étant un concept purement métaphysique, il ne peut faire l'objet d'aucune démonstration montrant que untel en a une, mais untel n'en a pas. C'est comme essayer de prouver l'existence de Dieu (ou son inexistence) : ça n'a pas de sens.

Pour le reste, pierrecastor et Omniia ont parfaitement compris et développé ma pensée (même s'ils ne la partagent pas).

Je dis même s'ils ne la partagent pas et d'ailleurs, pour en revenir au sujet, je pense que c'est précisément ce qui fait défaut à notre cher candidat du Missouri : incapable de concevoir que la majorité puisse ne pas penser comme lui (et donc considérer l'avortement comme un meurtre), il en vient à s'imaginer que les femmes qui avortent sont en quête d'une quelconque excuse. Ajoutez à ça un fond sexiste, et vous obtenez ce genre de déclarations débiles.

Dernière modification par Sopo les Râ (Le 20/08/2012, à 23:46)


La sieste, c'est maintenant.
   * * *
« J'ai l'intention de vivre éternellement. Pour l'instant, tout se passe comme prévu. »

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#753 Le 21/08/2012, à 06:58

Вiɑise

Re : Sexisme et société

Donc tu voudrais interdire à des personnes que tu ne connais pas d'avorter à cause d'un axiome indémontrable et des positions impossibles à prouver ?

S'il y a bien une chose avec la foi c'est que c'est intime. Pourquoi souhaiter que des gens se plient à des règles que tu déduis de ta foi qu'ils ne partagent pas ? C'est incensé.
Aujourd'hui on a le choix : avorter ou pas. Les personnes partageant ta foi peuvent éviter d'avorter. Les personnes ne la partageant pas peuvent avorter. Pourquoi changer cela ? N'est-ce pas mieux ainsi ? Toi et moi pensons différement et nous pouvons tous les 2 agir en conséquent sans faire de tord à l'autre.
Alors pourquoi vouloir voter l'interdiction de l'avortement dans ce cas ?

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#754 Le 21/08/2012, à 07:13

mazarini

Re : Sexisme et société

Les religions ont toujours posé des problèmes en essayant de s'imposer. C'est assez amusant de voir qu'elle demande une tolérance pour leurs pratiques et la refuse pour les autres.


S'il existait une école de la politique, les locaux devraient être édifiés rue de la Santé. Les élèves pourraient s'habituer. (Pierre Dac)

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#755 Le 21/08/2012, à 07:45

Вiɑise

Re : Sexisme et société

Les religions elles même ne demandent rien hein tongue
Et les fidèles sont pas tous du même avis.

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#756 Le 21/08/2012, à 08:16

Grünt

Re : Sexisme et société

@Biaise : je ne suis pas tout à fait d'accord avec la forme de ton raisonnement. Si je considère que je suis le seul à avoir une conscience et que les autres gens sont des machines, est-ce que je peux les tuer ?
En définitive il faut bien un consensus social sur le statut d'être conscient. Avec dans notre société un âge  limite pour avorter un foetus, et un statut "semi conscient" pour les animaux par exemple. Même si tout cela ressemble à un consensus social hypocrite et arbitraire : on se permet sur les animaux d'élevage des violences qu'on n'accepterait pas sur ceux de compagnie, on laisse mutiler des garçons au nom de la religion.. Au final le critére c'est "est ce que telle violence va choqyes les gens ?", la norme est définie par le regard de la société et pas par la subjectivité de ceux qui subissent la violence.
Après, la religion est très hypocrite, et utilise des prétextes pour rendre les gens malheureux et contrôler leur sexualité et le corps des femmes, via des règles relatives à l'avortement, la contraception, la fidélité, les pratiques sexuelles..


Red flashing lights. I bet they mean something.

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#757 Le 21/08/2012, à 08:23

Вiɑise

Re : Sexisme et société

Première phrase : non, tu ne l'as pas prouvé.
Quant à "semi conscience", ça, c'est bien de l'hypocrisie. Nous sommes omnivores, nous tuons des êtres disposant d'un système nerveux, plus ou moins directement. Après y a ceux qui assument, ceux qui assument pas et ceux qui deviennent vegan.

Dernière modification par Вiɑise (Le 21/08/2012, à 08:30)

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#758 Le 21/08/2012, à 08:50

Madiba

Re : Sexisme et société

Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est pourquoi (presque) tout le monde est favorable à l'élimination d'un embryon humain qui n'a fait de mal à personne, et pourquoi (presque) tout le monde est opposé à l'élimination d'un violeur.

On nous explique que l'âme n'existe pas, que l'être humain n'est qu'un assemblage d'atomes, que nous sommes de toute manière des omnivores qui tuons des êtres disposant d'un système nerveux et qu'il faut l'assumer jusqu'au bout.

Donc j'assume et je pense qu'il faut éliminer les violeurs et les criminels. Si par exemple, on avait éliminé Michelle Martin, la complice de Marc Dutroux, on ne se poserait pas la question de sa libération anticipée maintenant. Les familles des victimes seraient soulagées. Le couvent qui se propose de l'héberger ne serait pas sous le feu des critiques et pourrait se consacrer à la prière. On ne pointerait pas du doigt les dysfonctionnement de la justice belge. Tout irait mieux.

C'est quand même idiot de s'interdire une solution aussi simple, surtout quand on pense que l'être humain n'a rien de sacré.

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#759 Le 21/08/2012, à 08:58

The Uploader

Re : Sexisme et société

Madiba a écrit :

On ne pointerait pas du doigt les dysfonctionnement de la justice belge. Tout irait mieux.

En gros, la peine de mort pourrait éviter de faire face aux problèmes de la justice belge. C'est beau.

Madiba a écrit :

Les familles des victimes seraient soulagées.

Pas sûr.

J'ai une solution meilleure : la détention à perpétuité.


- Oldies PC : Intel Pentium 3 @ 800 Mhz sur CM ASUS P2B-F, GeForce 4 Ti4800 SE, Disque Dur Hitachi 160 Go, 512 Mo de RAM, 3DFX Voodoo 2, Sound Blaster 16 ISA PnP, Windows 98 SE / XP)
- Desktop : Intel Core i7 6700K @ 4 GHz sur CM ASUS Z170-P, GeForce GTX 1070, SSD Samsung 850 EVO 1 To, 16 Go de RAM, Disque Dur Seagate Barracuda 3 To, Windows 10

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#760 Le 21/08/2012, à 09:28

yrieix

Re : Sexisme et société

Madiba a écrit :

Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est pourquoi (presque) tout le monde est favorable à l'élimination d'un embryon humain qui n'a fait de mal à personne, et pourquoi (presque) tout le monde est opposé à l'élimination d'un violeur.


Je dirais que faire du mal consciemment est le propre de l'être humain. Enfermer et mettre hors de nuire ces personnes reviendrait à renvoyer à nos yeux la cruauté dont nous sommes capables. Donc on prend bien soin des pédophiles, des violeurs, des assassins sanguinaires qui tuent des personnes âgées pour quelques euros etc. et on se conforte en se disant qu'ils sont humains et malheureux et qu'il n'ont pas conscience de ce qu'ils font. Puis on les remet en liberté et on attend que ça recommence, que d'autres personnes soient violées, torturées et tuées. Parce que c'est aussi très mal de mettre hors de nuire ces gens là. Ils doivent être libres de faire du mal à qui ils veulent, pour leurs propres plaisirs. Pourquoi leur enlever se plaisir, leur enlever la beauté de la vie ? L'autre jour j'ai encore vu au café de la gare à 6 heures du mat, le mac avec ses 4 ou 5 junkies prostituées, qui se promenaient tranquillement. Il avait une sacrée tête d'enculé ! Mais il est gentil lui, il prend soin de ses dames, il les sort, il les emmènent au café de la gare, il est là pour les protéger..


Emancipate yourselves from mental slavery

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#761 Le 21/08/2012, à 09:30

pierrecastor

Re : Sexisme et société

yrieix a écrit :

Je dirais que faire du mal consciemment est le propre de l'être humain. Enfermer et mettre hors de nuire ces personnes reviendrait à renvoyer à nos yeux la cruauté dont nous sommes capables. Donc on prend bien soin des pédophiles, des violeurs, des assassins sanguinaires qui tuent des personnes âgées pour quelques euros etc. et on se conforte en se disant qu'ils sont humains et malheureux et qu'il n'ont pas conscience de ce qu'ils font. Puis on les remet en liberté et on attend que ça recommence, que d'autres personnes soient violées, torturées et tuées. Parce que c'est aussi très mal de mettre hors de nuire ces gens là. Ils doivent être libres de faire du mal à qui ils veulent, pour leurs propres plaisirs. Pourquoi leur enlever se plaisir, leur enlever la beauté de la vie ? L'autre jour j'ai encore vu au café de la gare à 6 heures du mat, le mac avec ses 4 ou 5 junkies prostituées, qui se promenaient tranquillement. Il avait une sacrée tête d'enculé ! Mais il est gentil lui, il prend soin de ses dames, il les sort, il les emmènent au café de la gare, il est là pour les protéger..

Ca, c'est du troll de compte, oui madame, du beau troll bien dru. hmm


Oui c'est bien plus ouf et c'est bien bandant
Courir nu la bite à l'air, courir nue la fouffe au vent
Ludwig von 88 - Fracas

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#762 Le 21/08/2012, à 09:34

Вiɑise

Re : Sexisme et société

@ yrieix : oh il offre le café à ses esclaves ? Mais quel prince... Tant que les prostituées seront pourchassées par les flics et interdites d'exercer, qu'on leur refusera la sécu et le droit au logement alors qu'elles bossent, les salopards de mac pourront se faire du fric sur leur dos en les protégeant.. d'eux même !

@Madiba : la justice, ce n'est pas la vengeance, ce n'est pas commetre l'irréparable envers les gens qui ont commis l'irréparable. Ca n'aurait aucune logique.

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#763 Le 21/08/2012, à 09:34

Kanor

Re : Sexisme et société

7 condamnations à mort sur 10, prononcées entre 1973 et 1995, ont dû être révisées par les juges à la suite de manquements graves à la loi

http://rocbo.chez-alice.fr/gueule/mort/ … e_mort.htm

c'est sur que la famille de l'innocent sera soulagé. roll

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#764 Le 21/08/2012, à 13:46

Вiɑise

Re : Sexisme et société

Bien fait ! Adieux soutiens politiques, adieux sponsors : http://www.lemonde.fr/ameriques/article … _3222.html

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#765 Le 21/08/2012, à 15:45

Grünt

Re : Sexisme et société

Вiɑise a écrit :

Première phrase : non, tu ne l'as pas prouvé.

Personne ne peut prouver à quelqu'un d'autre qu'il y a, ou pas, une conscience dans tel être humain, tel foetus, tel animal, telle plante..

Du coup on se met d'accord sur un consensus. C'est pour ça qu'il y a une limite de temps pour avorter, on considère qu'un bébé sur le point d'être accouché est "déjà humain" (les prématurés sont viables, par exemple). À contrario un ovule tout juste fécondé n'est généralement pas considéré comme un humain.

yrieix a écrit :

Je dirais que faire du mal consciemment est le propre de l'être humain.

Non. Un carnivore qui attaque et tue une proie fait consciemment du mal. Certains animaux tuent la progéniture d'autres mâles (cas des lions). D'autres ont recours au viol (c'est à dire ne prennent absolument pas en compte le comportement de la femelle, pour la féconder).

Enfermer et mettre hors de nuire ces personnes reviendrait à renvoyer à nos yeux la cruauté dont nous sommes capables. Donc on prend bien soin des pédophiles, des violeurs, des assassins sanguinaires qui tuent des personnes âgées pour quelques euros etc. et on se conforte en se disant qu'ils sont humains et malheureux et qu'il n'ont pas conscience de ce qu'ils font. Puis on les remet en liberté et on attend que ça recommence, que d'autres personnes soient violées, torturées et tuées. Parce que c'est aussi très mal de mettre hors de nuire ces gens là. Ils doivent être libres de faire du mal à qui ils veulent, pour leurs propres plaisirs. Pourquoi leur enlever se plaisir, leur enlever la beauté de la vie ?

Tu penses ne pas avoir de sang sur les mains ?

Je vais te dire l'impression que me fait toute cette discussion : on cherche des tas de raisons hypocrites pour se cacher le fait qu'en définitive, on est sensible à la vie des êtres qui nous sont chers. Les gens n'en ont rien à foutre de manger de la viande d'animaux élevés et tués dans des conditions sordides, mais ils pleurent un chat mort de vieillesse. Ils sont prêts à casser la gueule de quelqu'un qui regarde leurs enfants avec concupiscence, mais ils n'en ont rien à foutre d'acheter du matériel qui cause des viols au Congo.

La réalité, c'est qu'on s'attache aux êtres chers, et qu'on n'en a rien à foutre des autres, de la fourmi sur laquelle on marche, au veau qu'on bouffe, en passant par les gosses qu'on exploite. Parce qu'on ne les connaît pas et qu'on n'a pas d'interaction émotionnelle avec eux.
Le reste c'est du blabla dans un but politique. C'est qu'on essaie de nous faire croire que certains morts valent plus que d'autres, même si on ne les connaît pas personnellement, parce qu'on partage un pays, une religion, un mode de vie.. Chaque jour le paludisme fait autant de mort en Afrique, que les attentats du World Trade Center. Dans le premier cas, parce que des gens décident qu'il faut payer cher les médicaments. Dans le deuxième cas, parce que des gens ont décidé de détourner un avion sur les tours. Pourquoi on voit ça de façon différente ? Parce qu'on se sent plus proche des américains, parce qu'on nous a appris à nous sentir proche, à traiter ces événements de façon différente.
On accepte certaines motivations (l'argent, le pouvoir, la "démocratie", la religion catholique..) et on en rejette  d'autres (la religion musulmane, la libido..) en fonction de l'éducation qu'on a reçu. Et c'est comme ça qu'on se retrouve avec des criminels qui appellent à tuer d'autres criminels parce que leurs motivations sont différentes.

Je vais vous le dire, très honnêtement : les êtres vivants que je ne connais pas, j'en ai rien à foutre qu'ils crèvent. Vraiment. Que ça soit un gosse belge ou congolais, ça devrait changer quelque chose ?

Dernière modification par Grünt (Le 21/08/2012, à 15:50)


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#766 Le 21/08/2012, à 16:27

yrieix

Re : Sexisme et société

Grünt a écrit :

Tu penses ne pas avoir de sang sur les mains ?

Objectivement : je dirais que non, mais peut-on être totalement objectif en parlant de soi ? Donc, dans le bénéfice du doute j'accepte d'avoir du sang sur les mains.

Grünt a écrit :

Je vais te dire l'impression que me fait toute cette discussion : on cherche des tas de raisons hypocrites pour se cacher le fait qu'en définitive, on est sensible à la vie des êtres qui nous sont chers.

Non, je ne serais pas plus sensible. Après on est plus touché par la mort d'un proche, sentiment d'injustice tout ça, mais c'est juste le fait qu'il ait disparu et qu'on ne le reverra plus qui donne cette impression. On pense égoïstement aux moments qu'on ne pourra plus passer avec la personne. C'est tout.   

Grünt a écrit :

Les gens n'en ont rien à foutre de manger de la viande d'animaux élevés et tués dans des conditions sordides, mais ils pleurent un chat mort de vieillesse. Ils sont prêts à casser la gueule de quelqu'un qui regarde leurs enfants avec concupiscence, mais ils n'en ont rien à foutre d'acheter du matériel qui cause des viols au Congo.

Parce qu'ils ne sont pas au courant. Sinon, pour ma part, je ne me reconnais pas dans ton analyse.

Grünt a écrit :

La réalité, c'est qu'on s'attache aux êtres chers, et qu'on n'en a rien à foutre des autres, de la fourmi sur laquelle on marche, au veau qu'on bouffe, en passant par les gosses qu'on exploite. Parce qu'on ne les connaît pas et qu'on n'a pas d'interaction émotionnelle avec eux.
Le reste c'est du blabla dans un but politique. C'est qu'on essaie de nous faire croire que certains morts valent plus que d'autres, même si on ne les connaît pas personnellement, parce qu'on partage un pays, une religion, un mode de vie.. Chaque jour le paludisme fait autant de mort en Afrique, que les attentats du World Trade Center. Dans le premier cas, parce que des gens décident qu'il faut payer cher les médicaments. Dans le deuxième cas, parce que des gens ont décidé de détourner un avion sur les tours. Pourquoi on voit ça de façon différente ? Parce qu'on se sent plus proche des américains, parce qu'on nous a appris à nous sentir proche, à traiter ces événements de façon différente.

Les gens sont plus atterrés par un sentiment d'impuissance à mon avis.

Grünt a écrit :

On accepte certaines motivations (l'argent, le pouvoir, la "démocratie", la religion catholique..) et on en rejette  d'autres (la religion musulmane, la libido..) en fonction de l'éducation qu'on a reçu. Et c'est comme ça qu'on se retrouve avec des criminels qui appellent à tuer d'autres criminels parce que leurs motivations sont différentes.

J'accepte rien du tout. Je nie en bloc la société dans laquelle nous vivons et tous les actes humains. Et je considère l'être humain comme un être dangereux, délétère, égoïste etc. J'ai bien conscience d'en faire partie pour autant.

Grünt a écrit :

Je vais vous le dire, très honnêtement : les êtres vivants que je ne connais pas, j'en ai rien à foutre qu'ils crèvent. Vraiment. Que ça soit un gosse belge ou congolais, ça devrait changer quelque chose ?

Ça devrait rien changer, mais si t'avais le pouvoir de sauver les gens tu n'aurais peut être pas ce sentiment. (?)


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#767 Le 22/08/2012, à 08:31

Madiba

Re : Sexisme et société

Kanor a écrit :

7 condamnations à mort sur 10, prononcées entre 1973 et 1995, ont dû être révisées par les juges à la suite de manquements graves à la loi

http://rocbo.chez-alice.fr/gueule/mort/ … e_mort.htm

c'est sur que la famille de l'innocent sera soulagé. roll

Les statistiques que tu montres ne prouvent rien. Pourquoi la peine de mort provoquerait-elle plus d'erreurs judiciaires ? Il faut réfléchir avant de citer des chiffres qui proviennent de sources orientées (journal l'Humanité) dont le but est de faire passer avant tout leur idéologie.

La peine de mort, c'est la sanction. La sanction arrive à la fin du processus judiciaire : enquête, instruction, procès etc. S'il y a une erreur judiciaire, si on condamne un innocent, c'est qu'il y a un bug lors de l'instruction ou pendant le procès, et ceci indépendamment de la sanction. En interdisant la peine de mort, on ne résout pas le problème : au lieu d'avoir x % d'innocents condamnés à mort, on se retrouve avec x % d'innocents condamnés à la prison à vie. Ce n'est pas vraiment mieux. Des vies sont brisées. (Cf par exemple l'affaire d'Outreau). Si le chiffre de 68% cité par le journal l'Humanité est vrai, alors il faut sérieusement s'interroger sur la validité de toute la procédure judiciaire, et pas sur la peine de mort qui n'est que la sanction finale.

De plus, j'avais pris soin de choisir comme exemple le cas de la complice de Marc Dutroux. Je peux citer aussi Anders Breivik. Il y a quand même des cas où la culpabilité ne fait pas vraiment de doute. Anders Breivik est logique en disant : "Si on considère que ce que j'ai fait est mal, alors je mérite la peine de mort." Au lieu de ça, les autorités norvégiennes sont en train de lui construire un bâtiment spécial et cherchent à recruter des gens qui auront la tâche de le distraire pendant sa détention. J'en viens à ma demander si les démocraties ne préfèrent pas les criminels aux citoyens.

PS : En relisant tes sources, je constate que l'Huma parle de "révision à la suite de manquements graves à la loi". Cela ne veut donc pas dire qu'on condamne 68% d'innocents. Mais simplement, que les avocats des condamnés font appel et mettent en évidence des vices de forme.

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#768 Le 22/08/2012, à 08:44

mazarini

Re : Sexisme et société

Le problème de la peine de mort vis à vis de l'erreur judiciaire, c'est son caractère définitif.

Il est souvent question de préférer libérer un coupable plutôt que de laisser un innocent en prison. La démarche consistant à ne pas exécuter à cause du risque d'erreur me semble assez légitime. Je ne suis pas sur que la peine de mort soit une sanction plus efficace que la peine de mort, ni même d'ailleurs que la peine de mort ait vraiment un intérêt autre qu'économique.


S'il existait une école de la politique, les locaux devraient être édifiés rue de la Santé. Les élèves pourraient s'habituer. (Pierre Dac)

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#769 Le 22/08/2012, à 09:04

Вiɑise

Re : Sexisme et société

@ Madiba

Madiba a écrit :

Pourquoi la peine de mort provoquerait-elle plus d'erreurs judiciaires ?

Elle n'en provoque pas moins, elle les rend beaucoup plus graves ! Emprisonné à tord, on peut te libérer et te "dédomager" dans la mesure du possible. Exécuté... et bien... "regrets étenels".
De plus, trouves tu une quelconque logique à ce qu'un Etat t'interdise de tuer (même pour rendre une justice personnelle, ou vengeance) mais qu'il tue les citoyens indésirables afin de se débarasser des problèmes qu'ils causent (ou sont accusés à tort de causer) ?
J'attends encore qu'on me prouve que la peine de mort réduit la criminalité. L'inverse en revanche a déjà été prouvé.

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#770 Le 22/08/2012, à 09:31

mazarini

Re : Sexisme et société

Вiɑise a écrit :

...
J'attends encore qu'on me prouve que la peine de mort réduit la criminalité. L'inverse en revanche a déjà été prouvé.

J'ai un doute sur la dernière phrase. J'ai tendance à croire que la peine de mort n'a pas d'influence sur la criminalité.


S'il existait une école de la politique, les locaux devraient être édifiés rue de la Santé. Les élèves pourraient s'habituer. (Pierre Dac)

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#771 Le 22/08/2012, à 09:32

Вiɑise

Re : Sexisme et société

"tendance à croire" ça je m'en fiche. J'avais lu des études menées sur le sujet aux états unis, où certains état pratiquent la peine de mort et d'autres non. Je vais la chercher.

Je n'ai pas pu retrouver l'étude elle même, je ne me souviens plus si je l'avias lue sur papier ou en ligne. Par contre ils en parlent ici : http://www.amnistie.ca/site/index.php?o … =#realite1

Dernière modification par Вiɑise (Le 22/08/2012, à 09:53)

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#772 Le 22/08/2012, à 10:52

mazarini

Re : Sexisme et société

On est d'accord sur le fait que l'abolition n'entraîne pas de hausse. La peine de mort n'a pas d'effet dissuasif entre ceux qui agissent sans réfléchir et ceux qui pensent ne pas être arrêtés.

L'autre aspect est de comparer la prison "à vie" et la peine de mort ; quelle est la peine la plus dissuasive ? Répondre la peine de mort ne me semble pas une évidence.

Enfin, la peine de mort n'est plus appliquée avant d'être abolie. L'abolition ne fait qu’entériner une situation.


S'il existait une école de la politique, les locaux devraient être édifiés rue de la Santé. Les élèves pourraient s'habituer. (Pierre Dac)

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#773 Le 22/08/2012, à 11:14

Marie-Lou

Re : Sexisme et société

Je pense qu'aucune enquête prouvant que l'application de la peine de mort n'a pas d'effet sur le taux de criminalité ne satisfera vraiment les pro-peine capitale : on peut penser que ces derniers sont fondamentalement dans une vision punitive du droit, lorsque les autres sont dans une vision  préventive/réparatrice⁽¹⁾ de celui-ci (bien sûr cela est à concevoir en terme de tendances, et non pas de manière exclusive).

La peine de mort étant par nature inscrite dans la première vision (il me semble que le « La peine de mort, c'est la sanction » de Madiba est à ce titre révélateur), la mise en avant d'arguments issus de la seconde vision me semble inefficace (bien sûr, ils répondent directement à certaines des assertions des pro-peine de mort selon lesquelles, justement, elle aurait un quelconque effet sur le taux de crimes. Mais je ne pense pas que ces assertions sont révélatrices de ce qui motivent vraiment leur attachement à la peine de mort.)

⁽¹⁾Durkheim distinguait le droit répressif du droit restitutif ; pour lui les sociétés traditionnelles étaient marquées par le premier, les sociétés modernes par le second. C'est sur cette distinction que je m'appuie.

Dernière modification par Marie-Lou (Le 22/08/2012, à 11:17)


Compte clôturé

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#774 Le 22/08/2012, à 11:43

Вiɑise

Re : Sexisme et société

Ce que tu appelles droit répressif, j'appelle cela "vengeance".

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#775 Le 22/08/2012, à 12:01

Marie-Lou

Re : Sexisme et société

Tu l'appelles comme tu veux tongue

C'est vrai d'ailleurs que la définition que Durkheim en donne évoque une forme de vengeance : 

Durkheim a écrit :

Il convient donc de classer les règles juridiques d'après les différentes sanctions qui y sont attachées. Il en est de deux sortes. Les unes consistent essentiellement dans une douleur, ou, tout au moins, dans une diminution infligée à l'agent ; elles ont pour objet de l'atteindre dans sa fortune, ou dans son honneur, ou dans sa vie, ou dans sa liberté, de le priver de quelque chose dont il jouit. On dit qu'elles sont répressives ; c'est le cas du droit pénal.

Quant à l'autre sorte, elle n'implique pas nécessairement une souffrance de l'agent, mais consiste seulement dans la remise des choses en état, dans le rétablissement des rapports troublés sous leur forme normale, soit que l'acte incriminé soit ramené de force au type dont il a dévié, soit qu'il soit annulé, c'est-à-dire privé de toute valeur sociale.

On doit donc répartir en deux grandes espèces les règles juridiques, suivant qu'elles ont des sanctions répressives organisées, ou des sanctions seulement restitutives. La première comprend tout le droit pénal ; la seconde, le droit civil, le droit commercial, le droit des procédures, le droit administratif et constitutionnel, abstraction faite des règles pénales qui peuvent s'y trouver.

On peut toutefois se demander ce qu'il peut y avoir à restituer dans le cas d'un meurtre, par exemple. Et ce n'est pas pour rien qu'il range le droit pénal sous le régime des sanctions répressives.

Après tout, même dans des sociétés comme les nôtres plus marquées par les sanctions restitutives que répressives ne s'envole pas l'idée que l'auteur d'un crime doit être puni pour celui-ci (ne l'enferme-t-on que pour protéger la société de ses méfaits ?).


Compte clôturé

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