Contenu | Rechercher | Menus

Annonce

Si vous avez des soucis pour rester connecté, déconnectez-vous puis reconnectez-vous depuis ce lien en cochant la case
Me connecter automatiquement lors de mes prochaines visites.

À propos de l'équipe du forum.

#1 Le 11/12/2018, à 12:00

fvillars

étendre la zone des notes de bas de page sur libreoffice

Bonjour,

Je crois avoir épuisé toutes les options de réglage des notes de bas de page dans libreoffice et je n'arrive pas à régler mon problème. La zone des notes de bas de page est limitée. Je sais qu'il est possible de choisir cette limite dans la configuration de la page (Format => Page, dernière onglet: notes de bas de page). On peut soit fixer arbitrairement une hauteur maximale de la zone, soit choisir "hauteur maximale de la page". Seulement, la hauteur "maximale" de la zone que l'on peut introduire est bien inférieure à la hauteur de la page. J'aimerais pourtant qu'une note puisse occuper une page entière, la cas échéant (p.ex. si une note s'étend sur plusieurs pages, je voudrais qu'elle occupe entièrement les pages qui suivent celle où elle est appelée, et qu'il n'y ait par conséquent pas même une ligne du corps du texte sur les pages concernée). Si c'est impossible avec les options standards, est-ce qu'il y a des moyens de "craquer" ça plus violemment, dans le code?

Merci d'avance.

Hors ligne

#2 Le 11/12/2018, à 12:37

JBF

Re : étendre la zone des notes de bas de page sur libreoffice

Tu n'as vraiment pas envie de faciliter la vie de tes lecteurs toi ! Est-ce que tu tiens absolument à ne pas être lu ? ;-)

Si une note de bas de page occupe la place de plusieurs pages entières, ça n'a rien à faire dans une note de bas de page. Peut-être une note de fin, une annexe ou une sous-section dans le corps du texte, mais pas une simple note. As-tu déjà vu ça dans un bouquin ? Une note qui continue sur la page suivante, ça arrive mais en tout elle ne fait pas le volume de plusieurs pages, donc ne continue pas sur la page qui suit la suivante.


LibreOffice : https://fr.libreoffice.org/ (téléchargement, documentation, FAQ, assistance, contribuer, ...)
Aide pour LibreOffice par la communauté francophone : https://ask.libreoffice.org/fr/

Hors ligne

#3 Le 11/12/2018, à 13:49

fvillars

Re : étendre la zone des notes de bas de page sur libreoffice

Alors, tout d'abord, oui, j'ai déjà vu ça dans des bouquins (je pourrais pas citer les titres ici, mais je l'ai vu à plusieurs occasions). Ça ne m'a jamais gêné: c'est juste quelques pages de texte en plus petits caractères. Et comme le texte reprend (à une ligne près au maximum) après la note, le confort de lecture n'est que très peu altéré.

Dans mon cas, puisqu'il faut me justifier, il s'agit d'une note explicative dans une traduction (je ne puis donc pas l'intégrer dans le corps du texte). C'est une note longue, certes, mais nécessaire. Et pour le confort de la lecture, précisément, je trouve plus agréable d'avoir la note d'un seul coup plutôt que du texte sur quelques lignes et la note en-dessous (et dans les lignes en question, malheureusement, d'autres notes sont appelées, mais reportées du coup sur les pages suivantes, ce qui complique encore la lecture et qui pourrait être évité en plaçant la longue note en page pleine). L'option de placer les notes en fin de volume me semble compliquer la vie de mon lectorat potentiel, puisque de nombreuses notes d'explication (plus brèves) historique et linguistique sont nécessaires à la compréhension du texte que je traduis et je n'aime pas forcer les lecteur.ices à de constants allers-retours dans le livre: c'est en effet une chose que je déteste pratiquer moi-même. C'est donc en application du principe chrétien "Ne fait pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l'on te fît" que je place les notes en bas de page. Quant à déplacer cette note en particulier dans une annexe ou ailleurs, j'y songe, mais comme elle concerne un point très précis du texte, j'ai du mal à m'y résoudre...

Dès lors, ma question demeure: y a-t-il une solution technique pour pousser la zone de note sur la page entière? Sinon, je vais me débrouiller avec un bricolage moche du type sauts de page jusqu'à la fin de la note (avec pour inconvénient des espaces blancs en-dessus de la note sur quelques pages et donc de la place perdue et des problèmes de mise en page si des corrections sont apportées plus haut dans le texte, etc.).

Hors ligne

#4 Le 15/12/2018, à 10:44

fvillars

Re : étendre la zone des notes de bas de page sur libreoffice

Bon, je vois qu'à part une leçon de morale, je n'aurai pas de réponse à ma question.
Je trouve par ailleurs assez piquant qu'un programme qui s'appelle Libreoffice soit en fait plus contraignant que... Word.

Hors ligne

#5 Le 15/12/2018, à 16:42

JBF

Re : étendre la zone des notes de bas de page sur libreoffice

fvillars a écrit :

Bon, je vois qu'à part une leçon de morale, je n'aurai pas de réponse à ma question.

Tu es gonflé ! Quelle leçon de morale ? Comme si je n'avais pas le droit de penser ce que je veux et de l'écrire. Si ça ne te plait pas tant pis.
Et si tu tiens à faire une connerie, libre à toi, mais j'ai le droit de le dire et de ne pas t'aider.

fvillars a écrit :

Je trouve par ailleurs assez piquant qu'un programme qui s'appelle Libreoffice soit en fait plus contraignant que... Word.

N'importe quoi ! Quel rapport ? Si tu préfères MS-Word, utilise le.


LibreOffice : https://fr.libreoffice.org/ (téléchargement, documentation, FAQ, assistance, contribuer, ...)
Aide pour LibreOffice par la communauté francophone : https://ask.libreoffice.org/fr/

Hors ligne

#6 Le 15/12/2018, à 17:51

fvillars

Re : étendre la zone des notes de bas de page sur libreoffice

Morale: Me dire ce que je dois faire ou ne pas faire au lieu de donner une réponse technique (quitte à dire: "c'est impossible, pompe le code source et recompile si tu veux").

Morale II: Qualifier un choix de rédaction de "connerie" et envisager la question en terme de "droit de penser ce qu'on veut et de l'écrire". Bien sûr que tu as le droit, mais je ne vois pas en quoi ça m'aide. Si j'ai besoin de conseils de rédaction, je demande à ma directrice de thèse, merci. Ici, je pose une question technique. Si tu veux disserter sur la bonne manière de rédiger des notes, libre à toi et loin de moi l'idée de t'en empêcher; mais ce n'était pas la question que je posais. Si tu trouves "gonflé" de le faire remarquer, tant pis pour toi.

Word: Je n'ai aucune envie de mettre de l'argent dans Word, et pour des raisons politiques, je tiens à travailler sur du libre. Le rapport avec mon problème: il n'y en a aucun, on n'est d'accord. C'était une simple boutade. Word ne limite pas la taille de la zone des notes de bas de page. Pourquoi libreoffice se sent obliger de mettre en place une telle contrainte, qui ne se justifie pas techniquement? C'est complètement idiot...

Hors ligne

#7 Le 15/12/2018, à 18:48

JBF

Re : étendre la zone des notes de bas de page sur libreoffice

... mais je ne vois pas en quoi ça m'aide

selon moi ta demande technique est le symptôme d'un défaut dans la rédaction de ton texte. Autrement dit, si tu penses avoir besoin de ça, c'est qu'il y a un bug dans ton texte. Je me contente de signaler le bug. C'est exactement le même genre de problème que quand quelqu'un veut plus de 1 million de lignes dans Calc. Dans ces cas là on lui répond qu'il analyse mal son besoin, et que ce dont il a besoin c'est d'une base de données, pas d'un tableur.

Si un étudiant me rendait un document avec une note de bas de page sur plusieurs pages, je le lui renverrai direct en lui demandant par exemple de clarifier ce qui est important et ce qui est secondaire. Du secondaire qui prend autant d'importance c'est contradictoire. Si ça ne gêne pas ta directrice de thèse, c'est dommage pour toi. Tu verras bien ce que diront les rapporteurs.

Pourquoi libreoffice se sent obliger de mettre en place une telle contrainte, qui ne se justifie pas techniquement? C'est complètement idiot...

Non, ce n'est pas idiot, c'est une aide précieuse pour les rédacteurs novices. Un logiciel de traitement de texte a aussi pour fonction d'aider à construire des documents formellement de bonne qualité. Il y a d'autres "conneries" que LibreOffice Writer ne t'aide pas à faire, par exemple écrire dans les marges, et, de plus en plus avec les nouvelles versions, abuser du formatage manuel au lieu d'utiliser les styles. La mise en œuvre de bonnes pratiques est aussi ce qu'on attend d'un logiciel de traitement de texte.

À mon avis, si tu tiens vraiment à faire une note de bas de page, tu devrais essayer de la scinder en deux parties, une courte introduction en note de bas de page qui renvoie à la note détaillée en annexe ou en note de fin.
D'un autre coté si le texte de la note est si important, il n'y a pas de raison qu'il ne soit pas dans le flot normal du texte.

Dernière modification par JBF (Le 15/12/2018, à 18:49)


LibreOffice : https://fr.libreoffice.org/ (téléchargement, documentation, FAQ, assistance, contribuer, ...)
Aide pour LibreOffice par la communauté francophone : https://ask.libreoffice.org/fr/

Hors ligne

#8 Le 16/12/2018, à 13:28

fvillars

Re : étendre la zone des notes de bas de page sur libreoffice

J’ai été reçu comme si j’étais le dernier des crétins qui posait la question la plus idiote du monde. Cette condescendance m’a profondément heurté, je tiens à le dire. D’où une réaction un peu vive, mais que je ne crois pas avoir été dénuée du minimum de politesse exigé par les convenances. On semble avoir fait peu de cas du fait que j’ai affirmé avoir déjà vu des notes de bas de pages s’étendre sur une page entière dans plusieurs livres. Je vais donc faire l’effort d’appuyer mes quelques remarques sur des exemples concrets (je n’ai pas parcouru l’intégralité de ma bibliothèque, pour m’armer dans un débat qui n’en vaut pas la peine, mais quelques titres me sont revenus en mémoire). Il existe de nombreux livres qui, pour différentes raisons, usent et « abusent » des notes, et des très longues notes de bas de page. Cet usage est, sinon légitime, du moins discutable. Et discutable signifie précisément le contraire de condamnable sans appel. Or exclure un usage d’un traitement de texte revient à une condamnation sans appel. Je trouve cela très arrogant de votre part. J’ai beaucoup de mal avec l’arrogance, même lorsqu’elle vient de quelqu’un qui pourrait se prévaloir d’une immense intelligence et d’une érudition sans exemple. Mais quand elle provient d’une personne qui très visiblement ne sait pas de quoi elle parle, elle me devient insupportable au dernier degré. Voilà pour ma première réaction. Je ne prétends par être un génie, ni même une autorité en matière de rédaction, mais l’écriture est mon travail depuis de nombreuses années maintenant, et tout au long de mon cursus, lorsque ma façon d’écrire à donné lieu à des commentaires, ils étaient généralement favorables, sinon élogieux. Sans donc prétendre avoir nécessairement raison, je crois mériter au moins que l’on me fasse l’honneur de ne pas partir du principe que j’ai nécessairement tort.

Mais revenons sur cette pédagogie que l’on cherche à implémenter dans un traitement de texte. En premier lieu, on peut noter que l’objectif est manqué. Limiter la taille de la zone des notes n’empêche personne d’écrire une note de douze pages. Cela rendra simplement ces douze pages encore plus illisibles, surtout si des appels de note supplémentaires s’y trouve, le.a lecteur.ice devant aller chercher la note douze pages plus loin. Si c’est le confort de lecture qui prime, alors au moins regroupons la note et son appel. Bref, si l’objectif visé est de limiter la taille des notes, alors limitez la taille des notes, et non la zone de la page qui leur est dévolue.

Plus fondamentalement, le problème est que l’on apprend pas par la contrainte technique. C’est pourquoi je suis profondément désolé d’apprendre que les versions plus récentes de Libreoffice limitent les possibilités de réglages manuels. C’est d’une bêtise bien plus profonde qu’il n’y paraît de prime abord. Parce que ça n’aide personne à apprendre, bien au contraire ! Un correcteur orthographique, pour utile qu’il soit (et loin de moi l’idée de contester son utilité !), est un très mauvais outil pédagogique, qui ne pousse en aucun cas à s’interroger sur les règles de l’orthographe et à en comprendre le fonctionnement. On apprend par l’erreur ! Empêcher de faire des fautes, c’est empêcher d’apprendre, bon sang ! Et le correcteur orthographique a du moins ce mérite de nous indiquer la faute et non de l’empêcher. Et plus gravement encore, c’est dans la liberté que l’on peut apprendre la responsabilité. Prendre les décisions à la place de quelqu’un plutôt que lui donner les outils pour en prendre de meilleures, ce n’est pas de la pédagogie ; c’est le contraire de la pédagogie. Dès lors, tenter d’inscrire la pédagogie dans des outils (et le traitement de texte est un outil, rien de plus) est à mon avis une tendance particulièrement malsaine. Mais soit. Admettons qu’il faille éduquer les gens par la contrainte technique.

Voyons alors la teneur de la leçon, que, idiot que je suis, je n’ai pas été capable de comprendre en sept ans d’études supérieures (je ne compte pas les années de thèses). « Si le secondaire prend une telle importance, c’est contradictoire », m’a-t-on asséné d’un ton péremptoire. Précisons d’emblée que je n’ai jamais prétendu que les notes trop longues étaient un bien. Évidemment, il faut au mieux tenter d’en limiter l’ampleur. Mais ce n’est pas la seule considération qui entre en ligne de compte, lorsqu’il s’agit de rédiger une note. Et parfois, les inconvénients de la longueur sont compensés par des avantages plus grands !

Très cher Monsieur, je suis étonné d’avoir à apprendre à un érudit de votre acabit qui pense en savoir suffisamment pour forcer les autres à penser comme lui (vous voyez, je sais moi aussi très bien manier l’arrogance, quand on me le demande), d’avoir à apprendre à cet érudit, dis-je, que le fait de reléguer un texte en bas de page peut répondre à plusieurs motifs très divers. Le plus simple est en effet que le propos d’icelui est tout à fait secondaire. Seulement, secondaire ne signifie pas nécessairement réduit. Une note peut par exemple servir à s’excuser de manière un peu détaillée de ne pas entrer dans le détail, justement. Suite à une affirmation à l’emporte pièce, une note pour s’en justifier. Sans doute cette justification peut-elle la plupart du temps trouver sa place dans le corps du texte, mais il est des cas où cela nuirait trop à la fluidité du propos. Bref, une longue parenthèse est parfois plus à sa place en note. Donc même du « secondaire » peut justifier une longue note.

Mais le secondaire est parfois d’une autre nature. Pour ne pas nuire à la généralité d’un propos, mais tout en étant tenté de faire une digression sur un point particulier, on peut reporter celui-ci en note. On peut illustrer ce motif par le cas d’un auteur tout à fait anonyme, dont je doute que même une recherche Google fasse ressortir le nom, et qui a vu une traduction de son texte publiée chez un tout petit éditeur, auto-géré, indépendant, amateur, et qui n’a malheureusement pas pu bénéficier de vos conseils éclairés : Jospeh Schumpeter, Histoire de l’analyse économique, 3 vol., chez Gallimard. Cet ouvrage absolument classique dans son domaine est littéralement criblé de notes de bas de pages très longues. Sans chercher trop longtemps, dans le volume 3, je tombe sur une note (n. 1 de p. 96) qui s’étale sur deux pages, occupant la moitié de la page 96 et bien 80 % de la p. 97. Il eut suffit d’un peu plus de texte sur la page où la note est appelée pour que cette dernière occupe p. ex. un quart de la p. 96, l’intégralité de la p. 97 et déborde sur la page 98. Que ce ne fût pas le cas ne dépend pas ici de la longueur de la note, mais bien de sa seule position dans le texte. Je noterai d’ailleurs que ladite note contient sans doute plus de signes que chacune de mes deux notes longues de plus d’une page, celles qui sont à l’origine de cette sombre affaire. Et cette note serait certainement bien plus volumineuse si elle n’était pas imprimée dans une police petite à s’en péter les yeux. (Bien entendu, c’est là un « défaut de conceptualisation éditorial », dira-t-on avec raison. Il serait bon dès lors de songer à limiter la taille minimum de police dans les prochaines versions de Libreoffice, car pour l’instant, les pauvres « rédacteurs novices » ont tout loisirs d’écrire leurs textes en taille 2, si cela leur chante ! Faites donc cesser ce scandale !) Et on trouve d’autre beaux spécimens dans chaque volume. Par exemple, vol. 2, p. 20, une note qui ne laisse que deux lignes de texte. Vol. 1, p. 451, n. 2, qui totalise plus d’une page (même si elle n’en rempli aucune entièrement, cela aurait pu arriver si elle avait été appelée plus bas). Et j’en passe.

Mais il y a d’autres raisons encore, de composer de longues notes. Un commentaire bibliographique sur un problème secondaire, abordé en passant, par exemple. Certes, on pourrait créer une section à part dans la bibliographie, mais la chose n’est pas toujours praticable (concilier une bibliographie organisée – classée thématique-ment, qui permette d’approfondir les recherches de manière ciblée – avec une bibliographie maniable – où l’on trouve rapidement la référence que l’on cherche, indépendamment du classement thématique – n’est pas une mince affaire ! Le classement en lui-même est parfois difficile.) Dès lors, pouvoir donner un guide de lectures circonstancié et à l’endroit même où est mentionné le cas, est une bonne chose. Nombreux exemples chez Schumpeter, encore une fois (même s’ils ne s’étalent pas sur plus de deux pages, mais encore une fois, la taille de la police aidant) ou chez Maurice Barbier, La pensée politique de Karl Marx, L’Harmattan, (ici aussi, le format des pages aide les notes à ne pas trop déborder, mais la quantité de texte qu’elle contiennent est très importante ; et la bibliographie en fin de volume est massive et bien classée, ce qui n’a pas empêché l’auteur de se sentir libre de pondre quelques notules bibliographiques très utiles).

Enfin, lorsque l’on fait œuvre de traducteur (et c’est mon cas en l’occurrence), on peut être amené à devoir faire de nombreuses précisions de différents ordres (linguistiques, historiques, etc.). Traduisant des textes politiques du XIXe siècle faisant de très nombreuses références implicites à des événements ou des personnages alors connus de tous mais aujourd’hui oubliés, je dois donner un très grand nombre de précisions en notes. Les placer en fin de volume serait insupportable, provocant d’incessant allers-retours dans le livre. Parmi ces notes, certaines sont longues : il faut parfois corriger une citation, expliciter les sources de l’auteur, donner des variantes plus ou moins importantes. Dans plus d’un cas, parce que je ne suis pas le dernier des crétins, j’ai finalement décidé, plutôt que de citer longuement un document en note, de le reproduire intégralement en annexe. Mais la chose n’est pas toujours possible. Et dans deux cas, la solution la moins mauvaise consiste à laisser la note s’allonger sur plus d’une page pleine.

Les pédagogues créateurs de traitement de textes devraient bien peser toutes ces raisons, être certains d’en avoir fait le tour, avant de limiter les possibilités d’usage de leur outil. Et prétendre que l’on a pensé à toutes les éventualités me paraît relever de l’arrogance et le plus souvent de la témérité. Les utilisateur.ices sont en effet confronté.es par endroits à des situations très particulières, qui exigent de pouvoir utiliser les outils de manière souple et parfois imprévue.

La Vie de Karl Marx, écrite en 1918 par Franz Mehring, a fait l’objet d’une traduction et d’une mise à jour à la fois par les soins de Gérard Bloch. Universellement saluée comme une travail de haute qualité, le texte fourmille de notes. S’interdisant bien entendu d’intervenir directement dans le texte de Mehring autrement que par ses choix de traduction, M. Bloch a jugé utile d’intégrer en bas de page les très nombreuses informations complémentaires qu’ont permis de mettre au jour une soixantaine d’années de recherches sur Marx effectuées depuis 1918. Il a parfois recouru à des notices particulières en fin de texte pour les très très longs ajouts, mais il ne s’est pas interdit de maintenir de très longs textes en bas de page. En particulier, la n. 10 de la p. 111 s’étend jusqu’à la p. 113 et occupe l’intégralité de la p. 112. Et personne ne s’est récrié à l’horreur, à l’illisible, à l’insupportable. Non, la communauté des chercheur.euses sur Marx salue le travail avec enthousiasme.

Il y a de plus des situations extrêmement compliquées d’un point de vue éditorial, lorsqu’il s’agit p. ex. de mettre en forme un manuscrit particulièrement brouillon. Restons dans les exemples fort peu connus, traités par des éditeurs dont l’incompétence est universellement reconnue. On a peu de chance d’avoir jamais entendu parlé de Karl Marx et Friedrich Engels, en effet. L’un des textes les plus importants de ces deux auteurs, que l’on a titré par la suite L’Idéologie allemande, consiste en un manuscrit fortement raturé, contenant de très nombreuses couches d’écriture. Le texte est écrit en gros sur une colonne et de nombreuses annotations, parfois très longues, figurent dans les marges, formant parfois une seconde colonne. Les éditeurs, face à un tel texte, sont pleinement justifiés de faire un usage extraordinaire des notes de bas de page (c’est le cas des Éditions sociales, 1968 rééd. 1972 pour ce texte). Renvoyer les variantes en fin de volume serait les reléguer à un statut bien trop inférieur au reste du texte ! Et le nombre de ces variantes rendrait l’exercice de lecture très fatiguant, s’il fallait aller rechercher plusieurs fois par page les notes à la fin du livre. Ainsi, le choix de présenter les variantes en bas de page est parfaitement cohérent, justifié et, même, le meilleur possible. Mais bien entendu, cela implique de très longues notes, qui, bien qu’elle ne débordent pas toujours, ne tiendraient pas dans un document Libreoffice, du fait de la contrainte de taille de la zone de note. Alors sans doute existe-t-il d’autres moyens de rendre les variantes. Tous ont leurs qualités et leurs défauts. Mais en dernière analyse, ce n’est pas à un traitement de texte à trancher pour le.a concepteur.rice du texte.

De même, accueillir par principe comme une « connerie » de vouloir « écrire dans les marges » relève d’un esprit borné. Le cas précédent en est un exemple : un tel choix n’aurait pas été absurde pour les éditeurs, qui auraient pu reporter plus fidèlement les remarques marginales telles qu’elles figurent sur le manuscrit. Et je pense que les Presses Universitaires de France auraient assez mal pris un tel jugement, si elles s’étaient adressées à vous pour une question technique quant à l’édition en 4 volumes de l’Histoire générale des socialismes de Jacques Dorz en 1972. En effet, les titres des sections sont placés en marges, avec un effet très nettement positif sur le confort de lecture et la navigation dans le texte ! Ou que dire encore d’une des plus importantes traductions de la Bible en français, la Traduction Œcuménique de la Bible (TOB), éditions du Cerf, 2010 : un immense nombre de renvois internes sont placés dans les marges, les notes étant réservées aux commentaires historiques et philologiques. Qu’est-ce que c’est pratique, et agréable à manier, et qu’est-ce que ça facilite la circulation dans l’ouvrage ! Mais non, Libreoffice crie au blasphème et envoie les œcuméniques éditeurs sur le bûcher de la pédagogie par la contrainte technique, ce christianisme des temps modernes ! De manière générale, l’introduction de repères dans les marges, pour aider les lecteur.ices à naviguer dans un texte à l’architecture complexe, est parfois une bonne idée. Pourquoi un traitement de texte devrait-il l’empêcher ?

Et que dire enfin, dans les fantaisies de mise en page, des poèmes graphiques d’Aragon, ou autre volonté d’expression libre de créativité. Est-ce vraiment raisonnable, au nom d’une anti-pédagogie techniciste, de mettre le holà à l’expression artistique ?

En clair, je trouve assez insupportable qu’au nom de je ne sais quelle autorité, vous décidiez que ce qui ne vous plaît pas ne se fait pas (alors même que cela se fait, dans de la recherche et de l'édition de haut niveau) et que vous empêchiez les gens de le faire. Je trouve insupportable que vous partiez du principe que votre opinion est à se point indiscutable qu’elle mérite d’être inscrite en dur dans le code du traitement de texte. Je trouve insupportable d’être traité avec une condescendance pareille venant de quelqu’un qui visiblement ne lit pas beaucoup d’ouvrages d’histoire ou de philosophie (et encore moins des textes anciens, datant du XIXe siècle, comme l’Histoire de dix ans de Louis Blanc, où certains documents sont longuement cités dans des notes qui dépassent largement une page pleine) ! Enfin je trouve insupportable d’avoir à discuter de cela sur un forum d’assistance technique, alors que ce n’est vraiment pas le lieu pour cela. Les leçons du type : « si ta directrice accepte ça, c’est dommage pour toi » (morale III), je m’en fiche complètement. Si vous pensez être plus compétent qu’elle pour juger d’une rédaction scientifique, ça vous regarde. Mais admettez seulement que votre point de vue n’est pas le seul possible ! Je parlais de ma directrice de thèse, mais j’ai beaucoup d’autres collègues à l’université avec qui je peux débattre de ces questions de rédaction. Mais précisément, je peux en débattre ! Et même s’il se peut qu’au final j’aie tort (mais qu’est-ce qu’avoir tort dans des question de ce type ?? Il n’y a pas de valeur de vérité sur une question de mise en forme !), je peux au moins avancer des arguments, et écouter ceux de mes opposant.es. Je peux ainsi peser le pour et le contre et prendre mes décisions en pleine conscience. Mais face à un traitement de texte qui veut m’apprendre la vie, je ne peux pas discuter ! Belle pédagogie, encore une fois ! Je tiens à assumer la responsabilité de mes décisions ! Et si les gens ne me lisent pas, tant pis pour eux. J’estime qu’un outil doit m’aider à mettre mes choix et mes décisions en œuvre, et non à les prendre à ma place ! Surtout quand ces choix forcés sont implémenté par des cuistres !

C'est mon dernier post et je ne lirai pas les réponses. Marre...

Dernière modification par fvillars (Le 23/12/2018, à 15:11)

Hors ligne

#9 Le 21/01/2020, à 01:29

Emsi

Re : étendre la zone des notes de bas de page sur libreoffice

Bonjour,

      Je viens donner peut-être une information (d'accord, je redécouvre peut-être l'électricité mais il arrive souvent que finalement, des gens moins  pointus que d'autres donnent des réponse plus adaptées, car plus compréhensibles pour les brêles comme moi.
Alors si à mon tour je peux aider...

       Donc voilà. Le souci de fvillars (qui a posé sa question)  était exactement le mien, toujours non résolu malgré tous les sites (y compris Libre Office lui-même) auxquels m'a conduit Google avec ma question tournée dans tous les sens "augmenter la taille de la zone notes de bas de page".(pas forcément pour en faire une pleine page de notes, à la différence de fvillars, mais sur le fond, c'était la même question).

        Hélas à chaque fois et quel que soit le site, la réponse était grosso modo :
- soit "c'est pour votre bien que la zone notes de bas de page n'est pas plus grande, car des notes trop longues c'est pas bien" (sauf que personnellement des  notes de 7 ou 8 lignes, voire pas mal plus, en bas de page, ne m'ont jamais rebutées. Et en tout cas me sont bien moins pénibles à consulter que de faire des aller-retours en fin de volume)
- soit :" bon si VRAIMENT vous voulez mettre plus de 3 ou 4 lignes de notes de bas de page, ce que VRAIMENT on ne vous conseille pas; à la rigueur, vous pouvez essayer de... " Et suivaient des procédures qui tenaient de l'usine à gaz (créer un style, créer des sauts de paragraphes ou je ne sais quoi, puis revenir au style précédent. Enfin l'usine à gaz vraiment).

       Je commençais à me dire que bon, si tout le monde était à ce point synchro dans les réponses, en particulier sur le point que "Libre Office - ou simili -  fait ça pour ton bien", je finissais par me dire que ça ne devait en effet pas pouvoir se faire autrement que via usine à gaz.

       Ici  la question de  fvillars a hélas tourné au vinaigre ( je pense que chacun d'entre vous avait en tête un type de document, un type de lecture, et peut-être des habitudes différentes, ce qui, ajouté  à peut-être aussi un état d'esprit différent, a donné le résultat qu'on a vu  lol); donc j'ai arrêté ma lecture.
.
MAIS, en bidouillant (et en perdant des heures) j'ai fini par trouver le moyen tout bête d'augmenter la taille de la zone de notes de bas de page quasiment d'un simple clic, avec pour résultat des notes de bas de page "à la carte", de taille différente selon les pages, voire de pouvoir, si on veut, faire une page entière de "notes de bas de page"..fvillars n'est plus concerné, mais au cas où ça serve à d'autres qui en seraient encore à errer lamentablement, en 2020, comme moi  :

il faut tout simplement :
aller dans (je suis sur libre office) Format, descendre sur  Page, là dans la fenêtre qui s'ouvre aller sur "notes de bas de page" et SURTOUT désélectionner "hauteur maximale de la page" et sélectionner à la place "hauteur maximale de la note".
Et là, on met la hauteur qu'on veut (carrément la dimension de la page si on veut : de toute façon, cette zone ne sera haute que de ce qu'on y écrira ; Si on écrit 2 lignes, la note de page sera d'une petite hauteur, avec le texte principal qui descendra jusqu'au dessus de ces 2 lignes, si on écrit 10 lignes, le texte descendra jusqu'au dessus de ces 10 lignes, et si on fait une pleine page de notes, ben... la page ne sera remplie que  par les notes..

Ensuite il ne reste plus qu'à suivre la procédure qui, elle, est indiquée partout sur la toile : poser le point d'insertion juste après le mot à expliquer; aller dans Insertion, descendre dans "notes de bas de page/de fin de page", dans la fenêtre qui s'ouvre, sélectionner "notes de bas de page" (laisser "automatique" et ne pas toucher au reste si on ne veut pas de tralala spécifique), faire OK, et hop, le point d'insertin est envoyé en bas de page. Et là, on peut écrire une no te de 10 km si on veut (à condition bien sûr d'avoir entré la hauteur voulue dans "hauteur maximale de la note")

       ...et bien sûr, à peine j'ai trouvé ça (après avoir tant galéré) que... je tombe sur la fiche d'un prof d'informatique qui est bien le seul, dans tous les sites que j'ai visités à ne pas dire que "faut pas faire ça". ou à ne pas s'étonner  "mais pourquoi tu veux faire ça, ton lecteur n'aimera pas". Il énumère simplement ce qu'on PEUT faire. Lui aussi donne des tas de manips usines à gaz, mais au milieu de tout, il y a un :: "je vais maintenant vous donner une méthode beaucoup plus simple que de créer un style",.
Aaaaaarrrgh, pourquoi je ne suis  pas tombée sur cette fiche avant !!! lol:lol::lol:

Et maintenant vous avez le droit de rigoler !!!

Bien cordialement
Emsi

Dernière modification par Emsi (Le 21/01/2020, à 01:35)

Hors ligne

#10 Le 06/05/2021, à 11:46

BigBornier

Re : étendre la zone des notes de bas de page sur libreoffice

Super, merci beaucoup !
Seule limite chez moi : je ne peux pas vraiment faire en sorte que les notes prennent toute la page. Sut une page standard, la hauteur maximale autorisée semble être fixée à 20,36 cm.
Curieux non ?

Hors ligne

#11 Le 30/01/2023, à 16:17

fvillars

Re : étendre la zone des notes de bas de page sur libreoffice

Après plusieurs années, je retombe sur mes anciens postes alors que je continue mes recherches pour contourner le problème. Je suis assez attristé par ma manière de réagir et d'écrire avec condescendance. (Mais j'ai aussi retrouvé ce sentiment d'avoir été reçu comme si je posais une question idiote alors qu'elle est parfaitement légitime.) Je présente ici mes excuses pour mes débordements passés.

En effet, BigBornier, la solution proposée de jouer sur "Hauteur maximale de la note" ne fonctionne pas: la valeur maximum qu'il est possible d'y introduire est limitée à environ 78% de la hauteur de la page (si mes souvenirs sont bons).

Libreoffice a explicitement été codé ainsi. Un ami qui a quelques billes en programmation m'a montré le code, et un commentaire figurant dans les lignes mêmes du code stipule en substance que "Contrairement à MS Word, Libreoffice limite la hauteur des notes de bas de page afin qu'elles ne puissent pas occuper toute la page" (je cite de mémoire).

Nous avons eu alors la tentation de faire bouger cette limite de 78% dans le code même, mais il y a un nombre de ligne minimum (calculé en proportion de la hauteur de la page) que le corps du texte doit occuper sur la page. Simplement supprimer les lignes de code qui introduisent cette absurde limite ou réduire la place minimale du texte a 0 ligne est très tentant, mais dangereux. On ne sait pas si ces valeurs ou ces lignes de codes sont appelées à d'autres endroits du code pour d'autres fonctionnalités, et les flinguer pourrait avoir des effets catastrophiques sur l'ensemble. Pour éviter le risque d'une division par zéro quelque part dans le code, on a tenté d'introduire une valeur très petite (genre un 1/10000 de ligne) pour la place minimale que doit occuper le corps du texte. Mais ça n'a rien donné: si la note occupe bien toute la page dans ce cas, il reste quand même une ligne de texte, que l'on ne peut pas voir car elle n'occupe qu'un dix-millième de sa taille, mais qui est quand même là et non sur la page suivante. Cela pour dire que même pour changer le code, si on en a l'envie et les capacités, c'est compliqué.

Ceci m'amène à une nouvelle question technique, adressée à la communauté Ubuntu: quelqu'unxe sait-iexl si cette limite impacte d'autres fonctionnalités, ou s'il est simplement possible de la supprimer du code?

Par ailleurs, Emsi, si jamais vous repassez dans le coin, je serais intéressé par les solutions de type "Usine à gaz" dont il est question dans votre réponse.

Bonne suite à tout le monde.
fvillars

Hors ligne

#12 Le 30/01/2023, à 16:54

iznobe

Re : étendre la zone des notes de bas de page sur libreoffice

Bonjour , dans le monde du libre il est possible de demander des modifications du code a ceux qui gere ca et librement , oui .

cela dit , techniquement je ne sais pas si c ' est possible de faire exactement ce que tu proposes .

Par contre il serait tout a fait possible de demander aux développeurs libreoffice , d' inclure une option qui permettent d' afficher les notes en pleine " page " ecran enfin tout l' espace visuel dedié a cela .

il est aussi possible , si ton ami si entend en code , que lui meme develloppe cette option là , sans modifier le reste du code , puis de demander a ce que ca soit ajouté ulterieurement , apres verification , aux futures versions .

Le monde du libre c ' est justement une multitude de possibilités que n' offre absolument pas les logiciels proprietaires wink

desolé pour tes yeux et mon ecriture tongue

PS si besoin le site francais dedié a libreoffice , pour poser des questions plus techniques / pointues : https://fr.libreoffice.org/download/tel … breoffice/

Dernière modification par iznobe (Le 30/01/2023, à 16:56)


retour utilisable de commande
MSI Z490A-pro , i7 10700 , 32 GB RAM .

Hors ligne

#13 Le 11/02/2023, à 17:42

Dude

Re : étendre la zone des notes de bas de page sur libreoffice

iznobe a écrit :

dans le monde du libre il est possible de demander des modifications du code a ceux qui gere ca et librement , oui .

Pour qu'une telle fonctionnalité soit développée, il faut qu'elle :

  • intéresse le plus grand nombre

  • résolve un manquement criant ou un bogue existant

  • soit techniquement possible
    .

Cette demande ne me semble pas correspondre avec ces cas.

Hors ligne

#14 Le 11/02/2023, à 17:51

iznobe

Re : étendre la zone des notes de bas de page sur libreoffice

Bonjour Dude , peut etre , mais " qui ne tente rien n' a rien ".


retour utilisable de commande
MSI Z490A-pro , i7 10700 , 32 GB RAM .

Hors ligne