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#1426 Le 07/01/2020, à 09:21

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

Gérald Bronner a écrit :

Ces dix dernières années, près de 300 personnes sont mortes par « selficides ».

C’est le terme proposé par des chercheurs pour désigner les individus qui ont payé de leur vie le fait de vouloir prendre une photo d’eux-mêmes trop près d’un gouffre, d’un train en mouvement ou en plaquant un pistolet contre leur temps « pour rire ». Ces morts sont tristes, d’autant plus qu’elles touchent de très  jeunes gens. Pourtant, il y a toujours quelque chose en nous qui trouve un peu comique ce genre de situations. Une forme de réjouissance mauvaise qui souffle à notre oreille : « Bien fait pour ces imbéciles ! » Qui n’a pas déjà été agacé par ces cortèges d’individus armés de perches se photographiant toujours avec les mêmes moues, ne cherchant pas à dissimuler leur désir de visibilité ? Se réjouir de leur mort est sans doute excessif, mais du moins nous autorisons-nous facilement la détestation de leur narcissisme décomplexé. Ce narcissisme devient une des figures du mal contemporain.

Pourtant, depuis Ovide au moins, on sait que Narcisse peut se laisser dépérir par amour de lui-même. Et cette fable mythologique n’a jamais été d’une telle actualité car le développement de la photographie nous a permis de démultiplier notre image. Qu’on songe, il se prenait moins d’un milliard de photographies par an en 1930 tandis qu’on en compte aujourd’hui chaque année près de 1000 milliards !

Et la puissance démoniaque de Narcisse s’est encore accrue depuis que nous imposons ces images de nous-mêmes à l’ensemble des membres de notre réseau social en scrutant le nombre de notifications que cette exhibition produit.

Mais puisque nous sommes légion à alimenter ainsi ce narcissisme, d’où vient qu’il soit unanimement condamné ?

La réponse n’est pas bien difficile : il y a dans notre nature profonde une disposition à la compétition généralisée pour attirer l’attention de nos congénères.

Dans ces conditions, le narcissisme des autres blesse toujours un peu le nôtre.

L’inflation de narcissisme par smartphones interposés agace. Mais n’est-ce pas parce que le narcissisme des autres nous empêche d’attirer toute l’attention sur nous ?

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 07/01/2020, à 09:42)

#1427 Le 07/01/2020, à 18:58

Iamawalrus

Re : La p'tite heure du café philo

Les gens qui assument pas leur bêtise, alors ils la passent par des citations ou des dessins. Trop courant, somme toute. Où sont passés les trolls originaux ? D'il y a quelques années ? Qui avaient un minimum d’imagination...

Triste époque. ^^


"Tout le rêve de la démocratie est d'élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois."

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#1428 Le 07/01/2020, à 20:36

GR 34

Re : La p'tite heure du café philo

Iamawalrus a écrit :

Les gens qui assument pas leur bêtise, alors ils la passent par des citations ou des dessins. Trop courant, somme toute. Où sont passés les trolls originaux ? D'il y a quelques années ? Qui avaient un minimum d’imagination...

Triste époque. ^^

roll  Qu'est-ce que cette pleurnicherie vient faire ici ? Sauf être signée Floriane/LOWEEN.

Désolée mais tu tends les bâtons pour te faire battre.


Karantez-vro...  Breizhad on ha lorc'h ennon !
«Les animaux sont mes amis. Et je ne mange pas mes amis.» George Bernard Shaw
https://www.l214.com/

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#1429 Le 08/01/2020, à 10:10

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

#1430 Le 08/01/2020, à 12:56

godverdami

Re : La p'tite heure du café philo

GR 34 a écrit :
Iamawalrus a écrit :

Les gens qui assument pas leur bêtise, alors ils la passent par des citations ou des dessins. Trop courant, somme toute. Où sont passés les trolls originaux ? D'il y a quelques années ? Qui avaient un minimum d’imagination...

Triste époque. ^^

roll  Qu'est-ce que cette pleurnicherie vient faire ici ? Sauf être signée Floriane/LOWEEN.

Désolée mais tu tends les bâtons pour te faire battre.

Le bâton (si bâton il y a, parce que là où tu vois bâton, un autre n'en voit peut-être pas) t'as le choix: Soit tu prends, soit tu ne prends pas.
Si tu décides de prendre, ne viens pas te plaindre du retour de bâton !

Dernière modification par godverdami (Le 08/01/2020, à 12:58)

#1431 Le 08/01/2020, à 14:04

GR 34

Re : La p'tite heure du café philo

godverdami a écrit :
GR 34 a écrit :
Iamawalrus a écrit :

Les gens qui assument pas leur bêtise, alors ils la passent par des citations ou des dessins. Trop courant, somme toute. Où sont passés les trolls originaux ? D'il y a quelques années ? Qui avaient un minimum d’imagination...

Triste époque. ^^

roll  Qu'est-ce que cette pleurnicherie vient faire ici ? Sauf être signée Floriane/LOWEEN.

Désolée mais tu tends les bâtons pour te faire battre.

Le bâton (si bâton il y a, parce que là où tu vois bâton, un autre n'en voit peut-être pas) t'as le choix: Soit tu prends, soit tu ne prends pas.
Si tu décides de prendre, ne viens pas te plaindre du retour de bâton !

Il ne me semble pas m'être adressé à toi.


Karantez-vro...  Breizhad on ha lorc'h ennon !
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#1432 Le 08/01/2020, à 15:24

godverdami

Re : La p'tite heure du café philo

lol

mais comme on est dans un topic philo, ça me semblait être un bon trait de philo...

Dernière modification par godverdami (Le 08/01/2020, à 15:25)

#1433 Le 08/01/2020, à 15:59

Compte supprimé

Re : La p'tite heure du café philo

Iamawalrus a écrit :
murph a écrit :

A noter qu'AS renvoyait toujours ses lecteurs à ce texte si on souhaitait comprendre sa pensée, d'après ce que j'ai pu lire.

C'est noté. smile

Bon j'en suis page 42. Ce n'est finalement pas si difficile à lire que je le pensais. Pas simple non plus, ne nous leurrons pas. Mais il écrit très bien, et c'est très bien traduit aussi. Son style est assez incisif et il n'est pas toujours très tendre avec les autres philosophes. Je pense avoir assez bien compris la distinction fondamentale entre le principe de la connaissance et la cause. Et surtout le problème qui ressort de la confusion entre ces 2 notions, confusion que font, entre autres, Descartes et Spinoza, alors que Platon et Aristote avaient pressenti et exprimé la différence. Et c'est cette confusion qui les amène à établir, faussement, la preuve ontologique.

Je sens que ça vaut vraiment le coup de continuer.

#1434 Le 09/01/2020, à 11:16

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

C'est ce qu'il faut faire : avoir le courage et la patience d'aller au coeur du texte, accepter sa complexité, accepter aussi d'être momentanément pris en otage par la pensée et les propositions de l'auteur. Quitte à revenir éventuellement dessus plus tard avec d'autres grilles de lectures et d'autres influences ? Ou alors, après tout ça, pourquoi pas ? Se dire qu'on a trouvé là  "la référence absolue", quelque chose à quoi on décide d'adhérer une fois pour toutes ? Tout est possible.

Mais je crois -en tout cas pour moi - qu'il y a un prélable incontournable au "grand saut" dans les textes : à mon avis, on ne peut pas fournir cet effort et prendre ce risque si on n'a pas ressenti un minimum d'affinités de tous ordres avec l'auteur avant de se lancer dans le grand plongeon.  Donc avoir lu des trucs humains à son sujet, sa vie, le type d'homme qu'il a été etc etc... Pour moi en tout cas, ça, c'est ce qui me donne envie d'aller plus loin. J'ai besoin de connaître un minimum l'homme et de me sentir des affinités avec lui avant de me plonger dans la complexité de sa pensée. Par exemple, le psycho rigide Kant, j'ai jamais pu. Ou alors faudrait que je sois condamné à 10 ans de taule avec cette seule oeuvre disponible dans la bibliothèque de ma prison.

Les atomes crochus, quoi...

Ceci dit, en dehors des philosophes, je ne l'ai pas toujours fait pour des tas d'écrivains que je ne connaissais pas au départ. Donc, là, au contraire, coup de foudre pour l'oeuvre et ensuite, éventuellement, envie d'en savoir un peu plus sur l'homme.

Mais pour les philosophes, c'est plus engageant, ça demande beaucoup plus d'efforts et là, en général, j'ai envie d'en savoir un peu plus sur le bonhomme avant de me lancer. Parce que des fois aussi  ça peut permettre de te préparer un peu à ce que tu vas trouver dans son oeuvre. Et dans certains cas, à mon avis, il vaut mieux être préparé  tongue !

Par exemple pour le pessimiste radical Cioran qui a foutu plus d'une fois par terre ma nature généralement joyeuse, optimiste, positive et créative ! sad lol

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 09/01/2020, à 11:36)

#1435 Le 10/01/2020, à 18:57

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

godverdami a écrit :

On a l'impression que vous voulez vous donner une image de quelqu'un que vous n'êtes pas.:

Ne pas confondre "se prendre pour quelqu'un d'autre" avec "devenir soi-même".

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 10/01/2020, à 19:12)

#1436 Le 10/01/2020, à 19:11

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

Revue Sciences Humaines/ Numéro spécial Janvier 2020/ Le pouvoir des livres/ Comment la littérature peut changer notre vie

Témoignage de Laurence Delamotte, retraitée de la fonction publique

« J’ai 12 ans, je suis en cinquième. Madame Guggenheim nous donne un devoir de français, une suite de mots ensoleillés et nous invite à lire « Noces » de Camus. Je ne connais pas ce nom. Ce sera une fulgurance. Je lis « Noces », puis « L’été ».  Je cherche qui est ce Camus. Un enfant pauvre comme moi qui souffre alors d’être vêtue de vêtements récupérés çà et là, quand d’autres dans mon collège ont déjà des sacs Hermès.

Un constat : même issu d’un milieu modeste, on peut s’en sortir. L’intelligence n’a rien à voir avec le paraître.

J’ai lu et relu Camus, je le relis encore avec la même vénération et ça fait 60 ans que ça dure.

Son amour de la vie, sa soif de justice, ses engagements politiques et sociaux, son questionnement sur la mort, sa recherche permanente de vérité, le tout saisi avec des mots simples qui résonnent en moi.

Il m’a tellement parlé de l’Algérie que je suis allée jusqu’à quitter mon pays pour m’installer dans un village perdu de Kabylie, loin du confort et de la facilité mais riche de tout ce qu’il aimait.

Ce furent les plus belles années de ma vie. Je dois à Camus la lecture d’une multitude d’écrivains : Mouloud Mammeri, Mouloud Ferraoun, Kateb Yacine, Emmanuel Roblès, Jules Roy, Isabelle Eberhardt, Yasmina Kadra, Kamel Daoud…

Je remercie son instituteur, Louis Germain. Sans lui, Camus serait peut-être devenu un très bon footballeur mais je n’aime pas le foot.

Et je remercie ma professeur qui portait toujours trois bigoudis dans les cheveux et balançait son bras en nous disant : « Pénétrons, pénétrons mes enfants en classe de latin. »

Sans son conseil de lecture l’année de mes 12 ans, ma vie aurait été différente. Oui, c’est toute ma vie qui a été influencée par ce philosophe. »

#1438 Le 10/01/2020, à 23:06

Compte supprimé

Re : La p'tite heure du café philo

A propos des représentations de la réalité empirique.

AS a écrit :

Car le temps n'est perceptible qu'autant qu'il est rempli, et sa continuité ne l'est que par la variation de ce
qui le remplit. La permanence d'un objet ne peut donc être reconnue que par le contraste du changement
d'autres objets coexistants. Mais la représentation de la coexistence est impossible dans le temps seul ; elle est conditionnée, pour l'autre moitié par la représentation de l'espace, vu que dans le temps seul tout se succède et que dans l'espace tout est juxtaposé; elle ne peut donc résulter que de l'union du temps et de l'espace.
[...]
Ce qui réalise cette union c'est l'entendement
[...]
... il [le lecteur] y verra surtout comment les contrastes de l'espace et du temps se concilient dans la matière apparaissant comme leur produit sous la forme de la causalité.

Il écrit ça en 1813 ! C'est proprement vertigineux et visionnaire.

Dernière modification par Compte supprimé (Le 10/01/2020, à 23:37)

#1439 Le 11/01/2020, à 04:47

Iamawalrus

Re : La p'tite heure du café philo

murph a écrit :

A propos des représentations de la réalité empirique.

AS a écrit :

Car le temps n'est perceptible qu'autant qu'il est rempli, et sa continuité ne l'est que par la variation de ce
qui le remplit. La permanence d'un objet ne peut donc être reconnue que par le contraste du changement
d'autres objets coexistants. Mais la représentation de la coexistence est impossible dans le temps seul ; elle est conditionnée, pour l'autre moitié par la représentation de l'espace, vu que dans le temps seul tout se succède et que dans l'espace tout est juxtaposé; elle ne peut donc résulter que de l'union du temps et de l'espace.
[...]
Ce qui réalise cette union c'est l'entendement
[...]
... il [le lecteur] y verra surtout comment les contrastes de l'espace et du temps se concilient dans la matière apparaissant comme leur produit sous la forme de la causalité.

Il écrit ça en 1813 ! C'est proprement vertigineux et visionnaire.

C'est pas ce qu'on appelle le mouvement en d'autres termes ?


"Tout le rêve de la démocratie est d'élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois."

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#1440 Le 11/01/2020, à 09:53

Compte supprimé

Re : La p'tite heure du café philo

Iamawalrus a écrit :
murph a écrit :

A propos des représentations de la réalité empirique.

AS a écrit :

Car le temps n'est perceptible qu'autant qu'il est rempli, et sa continuité ne l'est que par la variation de ce
qui le remplit. La permanence d'un objet ne peut donc être reconnue que par le contraste du changement
d'autres objets coexistants. Mais la représentation de la coexistence est impossible dans le temps seul ; elle est conditionnée, pour l'autre moitié par la représentation de l'espace, vu que dans le temps seul tout se succède et que dans l'espace tout est juxtaposé; elle ne peut donc résulter que de l'union du temps et de l'espace.
[...]
Ce qui réalise cette union c'est l'entendement
[...]
... il [le lecteur] y verra surtout comment les contrastes de l'espace et du temps se concilient dans la matière apparaissant comme leur produit sous la forme de la causalité.

Il écrit ça en 1813 ! C'est proprement vertigineux et visionnaire.

C'est pas ce qu'on appelle le mouvement en d'autres termes ?

Non, non.
C'est déjà l'apparition de la notion d'espace-temps et le fait que l'univers, la matière, ne puisse prendre corps que grâce à ça.

#1441 Le 12/01/2020, à 10:02

GR 34

Re : La p'tite heure du café philo

L'intelligence artificielle s'oppose-t-elle à la bêtise réelle ?

Vous avez 4 heures ! big_smile


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#1442 Le 12/01/2020, à 15:11

Iamawalrus

Re : La p'tite heure du café philo

GR 34 a écrit :

L'intelligence artificielle s'oppose-t-elle à la bêtise réelle ?

C'est une forme d'introspection comme une autre.


"Tout le rêve de la démocratie est d'élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois."

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#1443 Le 13/01/2020, à 09:03

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

Pour commencer la journée dans la bonne humeur et partir du bon pied :  pourquoi ne pas s'administrer un peu de vitamine C estampillée Cioran pour garder la forme et un moral d'enfer   ?

". L’acte du suicide est terriblement grand. Mais il me paraît plus épouvantable de se suicider chaque jour.

. Le temps est la croix sur laquelle l’ennuie nous crucifie.

. Le brouillard est la neurasthénie de l’air.

. Toutes les eaux ont la couleur de la noyade.

. La mort : le sublime à la portée de chacun."

(Le Crépuscule des pensées)

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 13/01/2020, à 09:40)

#1444 Le 13/01/2020, à 09:06

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

Ce Monsieur est en plus très sympa avec notre petit club !

Cioran/ Le Cépuscule des pensées a écrit :

. La médiocrité de la philosophie s’explique qu’on ne peut réfléchir qu’à basse température. Lorsqu’on maîtrise sa fièvre, on range les pensées comme des marionnettes, on tire les idées par le fil et le public ne se refuse pas à l’illusion. Mais quand le regard sur soi-même est incendie ou naufrage, quand le paysage intérieur montre la somptueuse destruction des flammes dansant sur l’horizon des mers – alors s’échappent des pensées qui sont comme des colonnes tourmentées par « l’épilepsie » du feu intérieur.

. Il n’y a pas de plaisir plus grand que celui de croire qu’on a été philosophe – et qu’on a cessé de l’être.
Souffrir signifie méditer sur une sensation de douleur ; philosopher, méditer sur cette méditation.
La souffrance est la ruine du concept : une avalanche de sensations qui repoussent toute forme.
Tout en philosophie est de deuxième, de troisième rang…
Rien de direct. Un système se construit de dérivations successives, lui-même étant la dérivation par excellence. Le philosophe n’est rien de plus qu’un génie indirect.

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 13/01/2020, à 09:28)

#1445 Le 13/01/2020, à 10:40

GR 34

Re : La p'tite heure du café philo

Tu sais jackpot, certains demandent beaucoup aux autres sans rien offrir de mieux. Tu vois de qui je veux parler.


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#1446 Le 13/01/2020, à 18:35

Compte supprimé

Re : La p'tite heure du café philo

GR 34 a écrit :

Tu sais jackpot, certains demandent beaucoup aux autres sans rien offrir de mieux. Tu vois de qui je veux parler.

C'est dingue comme tu aimes parler de toi.

Qu'est-ce que tu as partagé sur ce topic depuis que tu y traines. Quelle lecture as tu faites ? As tu essayé d'en faire profiter les autres ?

Que vois-je à l'horizon : rien. Du vide. A part quelques petites phrases sans intérêt.

#1447 Le 13/01/2020, à 18:58

GR 34

Re : La p'tite heure du café philo

murph a écrit :
GR 34 a écrit :

Tu sais jackpot, certains demandent beaucoup aux autres sans rien offrir de mieux. Tu vois de qui je veux parler.

C'est dingue comme tu aimes parler de toi.

Qu'est-ce que tu as partagé sur ce topic depuis que tu y traines. Quelle lecture as tu faites ? As tu essayé d'en faire profiter les autres ?

Que vois-je à l'horizon : rien. Du vide. A part quelques petites phrases sans intérêt.

C'est dingue comme tu aimes parler de toi.

Qu'est-ce que tu as partagé sur ce topic depuis que tu y traines. Quelle lecture as tu faites ? As tu essayé d'en faire profiter les autres ?

Que vois-je à l'horizon : rien. Du vide. A part quelques petites phrases sans intérêt.

Dernière modification par GR 34 (Le 13/01/2020, à 19:47)


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#1448 Le 13/01/2020, à 20:16

Compte supprimé

Re : La p'tite heure du café philo

GR 34 a écrit :
murph a écrit :
GR 34 a écrit :

Tu sais jackpot, certains demandent beaucoup aux autres sans rien offrir de mieux. Tu vois de qui je veux parler.

C'est dingue comme tu aimes parler de toi.

Qu'est-ce que tu as partagé sur ce topic depuis que tu y traines. Quelle lecture as tu faites ? As tu essayé d'en faire profiter les autres ?

Que vois-je à l'horizon : rien. Du vide. A part quelques petites phrases sans intérêt.

C'est dingue comme tu aimes parler de toi.

Qu'est-ce que tu as partagé sur ce topic depuis que tu y traines. Quelle lecture as tu faites ? As tu essayé d'en faire profiter les autres ?

Que vois-je à l'horizon : rien. Du vide. A part quelques petites phrases sans intérêt.

Recopiage qui prouve, s'il en était encore besoin, que tu n'as en fait pas grand chose à dire.

#1449 Le 13/01/2020, à 20:34

GR 34

Re : La p'tite heure du café philo

murph a écrit :
GR 34 a écrit :
murph a écrit :

C'est dingue comme tu aimes parler de toi.

Qu'est-ce que tu as partagé sur ce topic depuis que tu y traines. Quelle lecture as tu faites ? As tu essayé d'en faire profiter les autres ?

Que vois-je à l'horizon : rien. Du vide. A part quelques petites phrases sans intérêt.

C'est dingue comme tu aimes parler de toi.

Qu'est-ce que tu as partagé sur ce topic depuis que tu y traines. Quelle lecture as tu faites ? As tu essayé d'en faire profiter les autres ?

Que vois-je à l'horizon : rien. Du vide. A part quelques petites phrases sans intérêt.

Recopiage qui prouve, s'il en était encore besoin, que tu n'as en fait pas grand chose à dire.

Je te retourne le compliment : aujourd'hui tu n'avais rien d'autre à dire que des reproches, c'est très esprit philosophique ça !

En revanche, on t'attend sur le topic des énigmes !

Dernière modification par GR 34 (Le 13/01/2020, à 20:36)


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#1450 Le 14/01/2020, à 09:24

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

Karl Sarafidis/ Bergson/ La création de soi par soi a écrit :

Nous ne pensons pas par nous-mêmes

« Nous nous exprimons nécessairement par des mots et nous pensons le plus souvent dans l’espace. » (Essai sur les données immédiates de la conscience, P3/VII)

C’est par cette phrase que s’ouvre toute l’œuvre de Bergson. Ce diagnostic nous signale la malédiction originelle qui frappe la pensée : nous sommes pris au piège entre les mots, sorte d’étiquettes apposées sur les choses, et l’espace dans lequel sont installées ces dernières. C’est pourquoi nous devons nous forcer à penser autrement, c’est à dire d’une façon toute nouvelle par rapport à la science, à la tradition philosophique et au sens commun. Car bien penser c’est d’abord penser à l’intérieur de soi-même.

Or, nous laissons aux autres le soin de penser à notre place lorsque nous souscrivons à des formules toutes prêtes dont nous faisons les maîtres-mots de notre existence. Nos discours subissent l’influence de tout ce que nous avons déjà entendu. Ils manifestent notre soumission à l’autorité d’une idéologie, à la puissance des médias etc.. ;

Ainsi, nous pensons hors de nous-mêmes ou ne pensons même plus ce que nous disons.

Nous parlons simplement pour parler ou pour répéter ce que d’autres ont dit.

Toute l’attention porte alors sur des mots, nos débats tournent autour des mots : la parole devient stérile et finit par se prendre pour objet, sans plus se référer aux choses elles-mêmes.

On se contente de faire la conversation, abordant indifféremment toute chose de l’extérieur selon tous les points de vue possibles, sauf précisément celui de la chose même.

Finalement, nous laissons le langage penser à notre place, alors que nous pensions revendiquer un avis propre et un point de vue personnel.

C’est pourquoi il nous faut résister à tout prix à la précipitation habituelle qui nous tourne vers les notions toutes faites du langage.


(.....)

"On parle peu quand la vanité ne fait pas parler" (Maximes/ LR)

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 14/01/2020, à 09:27)