Politique en bordel et sans recul ! (3ème édition)

sucarno · Le 17/11/2013, à 23:26

lukophron · Le 18/11/2013, à 06:18

Je trouve que ça pose bien le problème, sur ce qui se passe aussi sur ce topique.

Il serait tout autant [frivole] de ne pas prêter attention à ce qui, dans son discours, est un « embrayeur » d’équivoque, un facilitateur de dévoiement.

kastus · Le 18/11/2013, à 07:22

sucarno a écrit :

c'est nouveau comme syndrome ?

D. La personne a au moins 18 ans.

Y'a pas à dire ils sont courageux les auteurs du DSM.

sucarno · Le 18/11/2013, à 11:58

kastus a écrit :

sucarno a écrit :
c'est nouveau comme syndrome ?
D. La personne a au moins 18 ans.

Comment faire pour avoir 18 ans ?

compte supprimé x0 · Le 18/11/2013, à 14:58

lukophron a écrit :

Je trouve que ça pose bien le problème, sur ce qui se passe aussi sur ce topique.
Il serait tout autant [frivole] de ne pas prêter attention à ce qui, dans son discours, est un « embrayeur » d’équivoque, un facilitateur de dévoiement.

Il y a du vrai dans ta remarque. Je mettrais tout de même un petit bémol : l'article du Diplo évoque l'un des responsables de toutes ces confusions (terme générique, cf le lien pour les détails), donc une cause, alors qu'ici on en voit surtout les effets. J'espère ne pas me tromper...

Sinon, il y a quand même quelques nouvelles réjouissantes : Le propriétaire parisien qui était prêt à baisser le prix de son loyer s’est rendu à la police

Dernière modification par Dr. Hugo Z. Hackenbush (Le 18/11/2013, à 15:01)

Psy · Le 18/11/2013, à 18:04

Dr. Hugo Z. Hackenbush a écrit :

Oui, cher confrère, je partage votre enthousiasme pour le DSM5 !

Cher confrère, je me réjouis de vous voir revenir aux principes de réalité sans lesquels rien n'est possible en ce bas monde. Comme vous le dites si bien le DSM5 sera à la santé ce que le monde industriel capitaliste a fait de mieux pour l'Humanité. Le point d'orgue, en quelque sorte, d'un progrès sans cesse en mouvement pour le bien de tous.

D'ailleurs le néophyte ne s'y est pas trompé.

sucarno a écrit :

c'est nouveau comme syndrome ?

C'est nouveau, c'est beau ! Grâce au DSM5 combien de ces patients, qui se portaient mal sans le savoir, auront dorénavant accès aux meilleures molécules issues des plus grands laboratoires pharmaceutiques œuvrant main dans la main avec nos plus prestigieux confrères outre atlantique dans un seul but : votre Santé (avec un S majuscule parce qu'elle le vaut bien).

Quand le capitalisme triomphant arrive à ce tour de force, on ne peut pas ne pas avoir confiance en l'avenir.

mazarini · Le 18/11/2013, à 19:03

Et le socialisme, c'est dans quel chapitre du DSM5 ?

PPdM · Le 18/11/2013, à 19:08

Tu tiens a une réponse censée, ou une réponse qui nous vaudrait un chapitre dans le DSM

Psy · Le 18/11/2013, à 19:57

mazarini a écrit :

Et le socialisme, c'est dans quel chapitre du DSM5 ?

Tout à fait !

Socialisme :
Fantasmes et comportements sociaux récurrents et intenses, pendant une période d'au moins 6 mois, associés à au moins 4 des critères suivants :
1) Volonté de changer la société afin d'améliorer la situation de ses membres
2) Besoin de s'affranchir de la notion d'économie boursière contrôlée par les puissances financières
3) Démarche politique active visant à rendre le pouvoir aux peuples dans le cadre d'un idéal démocratique
4) Mise en avant du bien commun en tant qu'entité supérieure dans les prises de décisions
5) Répartition de la richesse vers ceux qui la produisent

Il s'agit d'une pathologie sérieuse devant faire l'objet d'un traitement attentif. Néanmoins, plusieurs essais thérapeutiques, dont certains encore en cours, ont montré une excellente efficacité du Libéral LP 120. Administrée par voix orale à la posologie de 120 à 360 mg par jour, cette molécule entraîne chez le patient traité un retour au modèle capitaliste et au libéralisme économique en quelques semaines. Une étude publiée récemment a montré des résultats particulièrement prometteurs chez 2 patients (François H et Jean-Marc A) souffrant de socialisme depuis plusieurs années. Ils sont actuellement considérés en rémission par l'ensemble de la communauté scientifique et le traitement a pu être interrompu de façon progressive en quelques semaines sans rechute. Toutefois, dans quelques cas on peut observer des effets secondaires. En effet, chez certains patients (ce fut le cas de Manuel V notamment), le Libéral LP 120 est susceptible de déclencher un délire de persécution à thématique xénophobe. La molécule doit donc être manipulée avec prudence par des praticiens avertis.

compte supprimé x0 · Le 18/11/2013, à 20:09

Psy a écrit :

mazarini a écrit :
Et le socialisme, c'est dans quel chapitre du DSM5 ?
Tout à fait !
Socialisme :
Fantasmes et comportements sociaux récurrents et intenses, pendant une période d'au moins 6 mois, associés à au moins 4 des critères suivants :
1) Volonté de changer la société afin d'améliorer la situation de ses membres
2) Besoin de s'affranchir de la notion d'économie boursière contrôlée par les puissances financières
3) Démarche politique active visant à rendre le pouvoir aux peuples dans le cadre d'un idéal démocratique
4) Mise en avant du bien commun en tant qu'entité supérieure dans les prises de décisions
5) Répartition de la richesse vers ceux qui la produisent
Il s'agit d'une pathologie sérieuse devant faire l'objet d'un traitement attentif. Néanmoins, plusieurs essais thérapeutiques, dont certains encore en cours, ont montré une excellente efficacité du Libéral LP 120. Administrée par voix orale à la posologie de 120 à 360 mg par jour, cette molécule entraîne chez le patient traité un retour au modèle capitaliste et au libéralisme économique en quelques semaines. Une étude publiée récemment a montré des résultats particulièrement prometteurs chez 2 patients (François H et Jean-Marc A) souffrant de socialisme depuis plusieurs années. Ils sont actuellement considérés en rémission par l'ensemble de la communauté scientifique et le traitement a pu être interrompu de façon progressive en quelques semaines sans rechute. Toutefois, dans quelques cas on peut observer des effets secondaires. En effet, chez certains patients (ce fut le cas de Manuel V notamment), le Libéral LP 120 est susceptible de déclencher un délire de persécution à thématique xénophobe. La molécule doit donc être manipulée avec prudence par des praticiens avertis.

J'ignorais l'existence des recherches sur cette molécule très prometteuse que semble être le Libéral LP 120. Il est vrai que les lacaniens éprouvent quelques difficultés à se convertir aux méthodes modernes.
Puis-je néanmoins exprimer un souhait en ces temps de fêtes qui se préparent ? Vivement l'AMM !

GR 34 · Le 18/11/2013, à 20:47

Le socialisme n'est pas un, il est multiforme.

La Toupie a écrit :

"Toupictionnaire" : le dictionnaire de politique
Socialisme

Définition du socialisme
Etymologie : du latin socialis, sociable, pour la société, lui-même dérivé de "socius", associé.
Le socialisme est une doctrine politique et économique qui vise, à l'inverse du modèle libéral, à réformer le système de propriété privée des moyens de production et d'échange et à l'appropriation de ceux-ci par la collectivité.
Les valeurs fondamentales du socialisme sont : l'absence de classes (au moins à ses origines), l'égalité des chances, la justice sociale, la répartition équitable des ressources, la solidarité, la lutte contre l'individualisme, l'intérêt général partagé et prévalant sur les intérêts particuliers...
Dans la théorie politique marxiste, le socialisme est la période de transition entre l'abolition du capitalisme et l'avènement du communisme avec la disparition de l'Etat. Pendant cette période, la "dictature du prolétariat" s'exerce par l’intermédiaire de l'Etat sur l'ensemble de la société.
Chez les non marxistes, le socialisme est la dénomination générale des doctrines des partis de gauche qui cherchent à rénover l'organisation de la société en vue de la justice sociale et de l'émancipation individuelle de chacun dans le respect de la dignité.

Les socialismes
Les variantes du socialisme sont nombreuses. Leur caractéristique commune est moins la remise en cause de la propriété privée que la recherche d'une plus grande justice sociale. Ces mouvements s'opposent sur d'autres sujets fondamentaux comme le rôle de l'État, le parlementarisme, la démocratie directe...
Historiquement, des formes de "socialisme" sont apparues dans l'Antiquité et au Moyen Age (Anabaptisme), mais c'est au XIXe siècle, en réaction aux conséquences sociales et économiques néfastes de la "révolution industrielle", qu'est né le socialisme moderne.
Le socialisme utopique dont le but est de rendre le monde plus heureux (Début du XIXe), avec Fichte, Saint-Simon, Proudhon, Owen...
Le socialisme scientifique ou marxisme, théorisé par Karl Marx et Friedrich Engels, qui nécessite la lutte des classes et la suppression du capitalisme.
Le communisme russe (ou bolchevisme) développé par Lénine, avec la suppression de la propriété privée.
Le socialisme réformiste (par opposition à révolutionnaire) rejetant la violence et s'appuyant sur l'Etat pour réaliser la transformation sociale.
Le socialisme autogestionnaire ou libertaire, partisan de la suppression immédiate de l'Etat et qui, au sein de la classe ouvrière, défend l'autogestion et le fédéralisme (Cf. anarchisme).
Le socialisme démocratique, apparu après la Seconde Guerre mondiale, est issu du socialisme réformiste. Il préconise des réformes sociales pour améliorer la situation des salariés et de ne transférer à la collectivité (nationalisation) que les moyens de production les plus importants. On le retrouve dans les partis "socialistes", "travaillistes", "socio-démocrates" européens.

http://www.toupie.org/Dictionnaire/Socialisme.htm

Psy · Le 18/11/2013, à 21:50

6steme1 a écrit :

Le socialisme n'est pas un, il est multiforme.
La Toupie a écrit :
"Toupictionnaire" : le dictionnaire de politique
Socialisme

Définition du socialisme
Etymologie : du latin socialis, sociable, pour la société, lui-même dérivé de "socius", associé.
Le socialisme est une doctrine politique et économique qui vise, à l'inverse du modèle libéral, à réformer le système de propriété privée des moyens de production et d'échange et à l'appropriation de ceux-ci par la collectivité.
Les valeurs fondamentales du socialisme sont : l'absence de classes (au moins à ses origines), l'égalité des chances, la justice sociale, la répartition équitable des ressources, la solidarité, la lutte contre l'individualisme, l'intérêt général partagé et prévalant sur les intérêts particuliers...
Dans la théorie politique marxiste, le socialisme est la période de transition entre l'abolition du capitalisme et l'avènement du communisme avec la disparition de l'Etat. Pendant cette période, la "dictature du prolétariat" s'exerce par l’intermédiaire de l'Etat sur l'ensemble de la société.
Chez les non marxistes, le socialisme est la dénomination générale des doctrines des partis de gauche qui cherchent à rénover l'organisation de la société en vue de la justice sociale et de l'émancipation individuelle de chacun dans le respect de la dignité.

Les socialismes
Les variantes du socialisme sont nombreuses. Leur caractéristique commune est moins la remise en cause de la propriété privée que la recherche d'une plus grande justice sociale. Ces mouvements s'opposent sur d'autres sujets fondamentaux comme le rôle de l'État, le parlementarisme, la démocratie directe...
Historiquement, des formes de "socialisme" sont apparues dans l'Antiquité et au Moyen Age (Anabaptisme), mais c'est au XIXe siècle, en réaction aux conséquences sociales et économiques néfastes de la "révolution industrielle", qu'est né le socialisme moderne.
Le socialisme utopique dont le but est de rendre le monde plus heureux (Début du XIXe), avec Fichte, Saint-Simon, Proudhon, Owen...
Le socialisme scientifique ou marxisme, théorisé par Karl Marx et Friedrich Engels, qui nécessite la lutte des classes et la suppression du capitalisme.
Le communisme russe (ou bolchevisme) développé par Lénine, avec la suppression de la propriété privée.
Le socialisme réformiste (par opposition à révolutionnaire) rejetant la violence et s'appuyant sur l'Etat pour réaliser la transformation sociale.
Le socialisme autogestionnaire ou libertaire, partisan de la suppression immédiate de l'Etat et qui, au sein de la classe ouvrière, défend l'autogestion et le fédéralisme (Cf. anarchisme).
Le socialisme démocratique, apparu après la Seconde Guerre mondiale, est issu du socialisme réformiste. Il préconise des réformes sociales pour améliorer la situation des salariés et de ne transférer à la collectivité (nationalisation) que les moyens de production les plus importants. On le retrouve dans les partis "socialistes", "travaillistes", "socio-démocrates" européens.
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Socialisme.htm

Excellent !

sucarno · Le 18/11/2013, à 22:01

Définition du socialisme
Etymologie : du latin socialis, sociable, pour la société, lui-même dérivé de "socius", associé.
Le socialisme est une doctrine politique et économique qui vise, à l'inverse du modèle libéral, à réformer le système de propriété privée des moyens de production et d'échange et à l'appropriation de ceux-ci par la collectivité.
Les valeurs fondamentales du socialisme sont : l'absence de classes (au moins à ses origines), l'égalité des chances, la justice sociale, la répartition équitable des ressources, la solidarité, la lutte contre l'individualisme, l'intérêt général partagé et prévalant sur les intérêts particuliers...

Faudra que le couple Hollande/Valls lise ce qui en gras ...

compte supprimé x0 · Le 18/11/2013, à 22:04

Au Dr. Psy

Cher confrère,

J'ai dans mon cabinet un patient qui présente les symptômes suivants et j'aimerais que vous me donniez votre avis.

Il tient un discours assez incohérent où il est question de"toupie" et de "socialisme".

Vous n'êtes pas lacanien mais vous m'accorderez sans doute que l'inconscient est structuré comme un langage. Donc la "toupie" est certainement une trace, sous la forme d'un signifiant verbal, d'un traumatisme ancien, probablement de la première enfance.
Mais peu importe, ce symptôme disparaîtra avec les autres.

Le "socialisme". Je sais bien que cette pathologie est très détaillée dans le DSM-5. Mais à mon avis, dans le cas qui nous occupe, il s'agit d'autre chose. Par moment, j'ai l'impression que le patient essaye de me convaincre qu'il a découvert quelque chose qu'il semble considérer comme important et qu'il nomme "socialisme". A d'autres moments il hausse le ton, sans que je saisisse la raison de ce brusque emportement. En outre, il cite des noms, comme s'il était placé sous leur autorité. J'en ai relevé quelques uns. Fichte, par exemple, Discours à la Nation allemande. Curieux, non ? En 2013, aucun homme raisonnable et censé, conscient des réalités, ne parle de Fichte, un auteur complètement oublié dont les fantaisies sont paraît-il quasi-médiévales.
Vous voyez, ça ne me semble pas vraiment correspondre à cette pathologie nommée "socialisme" telle que la décrit le DSM-5.

Elément décisif, le patient ne se plaint nullement d'une quelconque pathologie. Il se considère au contraire en parfaite santé, malgré son âge, ce qui est pour moi un indice sérieux qui oriente mon diagnostic plutôt vers une psychose, consécutive ou non à une maladie dégénérative, que vers un simple trouble de la personnalité anti-sociale de type "socialisme".

En première intention, je l'ai traité avec un neuroleptique polyvalent, afin de provoquer une sédation momentanée.

Vous savez que je suis un lacanien en voie de reconversion aux méthodes modernes et que le DSM-5 ne m'est pas encore très familier. Je vous prie donc, cher confrère, de m'aider un peu à préciser le diagnostic ainsi qu'un traitement mieux adapté.

Au plaisir de vous lire

Dr. Hugo Z. Hackenbush

Dernière modification par Dr. Hugo Z. Hackenbush (Le 18/11/2013, à 22:09)

PPdM · Le 18/11/2013, à 22:06

Aux autres, particulièrement un, qui se reconnaîtra, ne répondez pas a ces discours absurdes !!

Compte anonymisé · Le 18/11/2013, à 22:24

Je le reconnais pas.

Mais lui le reconnaissez vous?

Du nouveau Astérix. J'ai pas pu m’empêcher de sourire en regardant la première planche.

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 18/11/2013, à 22:26)

Ar vuoc'h · Le 18/11/2013, à 22:26

Ces discours n'ont rien d'absurdes. Par contre balancer un lien gratuitement en affirmant que "le socialisme n'est pas un" (je cite...) je trouve ça assez absurde. Encore on aurait eu le droit à la recette secrète du kouign amann j'dis pas. ^^

sucarno · Le 18/11/2013, à 22:32

@Loup2
La situation actuelle ::

Ar vuoc'h · Le 18/11/2013, à 22:34

Tiens, Goscinny et Uderzo. ^^

On attend Jean-Yves Ferri impatiemment.

PPdM · Le 18/11/2013, à 22:37

Plutôt ça

Psy · Le 18/11/2013, à 22:42

Dr. Hugo Z. Hackenbush a écrit :

Au Dr. Psy
Cher confrère,
J'ai dans mon cabinet un patient qui présente les symptômes suivants et j'aimerais que vous me donniez votre avis.
Il tient un discours assez incohérent où il est question de"toupie" et de "socialisme".
Vous n'êtes pas lacanien mais vous m'accorderez sans doute que l'inconscient est structuré comme un langage. Donc la "toupie" est certainement une trace, sous la forme d'un signifiant verbal, d'un traumatisme ancien, probablement de la première enfance.
Mais peu importe, ce symptôme disparaîtra avec les autres.
Le "socialisme". Je sais bien que cette pathologie est très détaillée dans le DSM-5. Mais à mon avis, dans le cas qui nous occupe, il s'agit d'autre chose. Par moment, j'ai l'impression que le patient essaye de me convaincre qu'il a découvert quelque chose qu'il semble considérer comme important et qu'il nomme "socialisme". A d'autres moments il hausse le ton, sans que je saisisse la raison de ce brusque emportement. En outre, il cite des noms, comme s'il était placé sous leur autorité. J'en ai relevé quelques uns. Fichte, par exemple, Discours à la Nation allemande. Curieux, non ? En 2013, aucun homme raisonnable et censé, conscient des réalités, ne parle de Fichte, un auteur complètement oublié dont les fantaisies sont paraît-il quasi-médiévales.
Vous voyez, ça ne me semble pas vraiment correspondre à cette pathologie nommée "socialisme" telle que la décrit le DSM-5.
Elément décisif, le patient ne se plaint nullement d'une quelconque pathologie. Il se considère au contraire en parfaite santé, malgré son âge, ce qui est pour moi un indice sérieux qui oriente mon diagnostic plutôt vers une psychose, consécutive ou non à une maladie dégénérative, que vers un simple trouble de la personnalité anti-sociale de type "socialisme".
En première intention, je l'ai traité avec un neuroleptique polyvalent, afin de provoquer une sédation momentanée.

Vous savez que je suis un lacanien en voie de reconversion aux méthodes modernes et que le DSM-5 ne m'est pas encore très familier. Je vous prie donc, cher confrère, de m'aider un peu à préciser le diagnostic ainsi qu'un traitement mieux adapté.
Au plaisir de vous lire

Dr. Hugo Z. Hackenbush

Cher Confrère,

J'avoue qu'il s'agit là d'une observation particulièrement intéressante mais également très préoccupante. Vous dites qu'il est âgé et dans ce contexte le diagnostic peut être délicat car les troubles ont pu évoluer sur une longue période. L'hypothèse de la psychose n'est en effet pas à exclure mais on ne peut pas non plus éliminer un trouble névrotique obsessionnel ancien associé, comme vous le soulignez justement, à une pathologie dégénérative éventuellement induite par une exogénose. Avez vous constaté d'autres symptômes tels qu'une incohérence du discours, des troubles cognitifs ou mnésiques ? Quoi qu'il en soit, je me garderais bien de poser un diagnostic à ce stade et je pense qu'une observation prolongée sera nécessaire.

Quant à la sensation de se croire en parfaite santé, il me semble évident que votre patient dénie sa pathologie, ce qui est somme toute assez classique dans notre exercice, vous en conviendrez.

Personnellement, j'essaierais volontiers la risperidone dans un premier temps mais sur une courte durée afin de réduire l'agressivité. Attention cependant car cette indication est hors AMM. Cela dit, si vous pensez qu'il puisse y avoir un danger pour lui même ou son entourage il faudra peut être vous résoudre à une hospitalisation sous contrainte car je doute, compte tenu de votre excellente description clinique, qu'il accepte l'hospitalisation libre. J'imagine que cela peut vous paraître quelque peu radical mais la situation me parait assez inquiétante.

N'hésitez pas à me donner des nouvelles si vous en avez l'occasion.

Je vous remercie de votre confiance et vous prie de croire, Cher Confrère, en l'assurance de mes meilleurs sentiments.

Dernière modification par Psy (Le 18/11/2013, à 22:51)

sucarno · Le 18/11/2013, à 22:48

Le combat de 21ième siècle :

PPdM · Le 18/11/2013, à 22:49

, c'est un banquier j’espère !!

compte supprimé x0 · Le 18/11/2013, à 22:50

unicorne a écrit :

Ces discours n'ont rien d'absurdes. Par contre balancer un lien gratuitement en affirmant que "le socialisme n'est pas un" (je cite...) je trouve ça assez absurde. Encore on aurait eu le droit à la recette secrète du kouign amann j'dis pas. ^^

En effet. Et je vais même donner un exemple.

toupie a écrit :

Le socialisme utopique dont le but est de rendre le monde plus heureux (Début du XIXe), avec Fichte, Saint-Simon, Proudhon, Owen...

Fichte, qui a réellement écrit le Discours à la Nation allemande, est en fait considéré comme le père du nationalisme allemand. Mais il ne s'agit pas de la notion de nationalisme telle qu'elle existait à l'époque en France, pour le dire vite des sujets du Roi qui se transforment en citoyens de la Nation. Il s'agit au contraire plutôt d'un nationalisme à la Herder, où il est question des traditions, des racines, et tout ce fourbi. L'âme allemande, pour résumer. Ce qui est assez incompatible avec des idées socialistes, il me semble.
(j'ajoute, par anticipation, que Fichte n'était un crétin pour autant)

Dernière modification par Dr. Hugo Z. Hackenbush (Le 18/11/2013, à 23:03)

Ar vuoc'h · Le 18/11/2013, à 23:33

Je comprends, et je m'inquiète, je me pose beaucoup de questions.

Outre le fait que les définitions peuvent être absurdes en elles-mêmes, que voulait dire ce cher patient par le fait que le socialisme soit multiforme ? Lui qui se dit pourtant socialiste voudrait tenter de convaincre l'assemblée qu'il est socialiste de différentes formes à chaque décision qu'il prend, à chaque acte qu'il accomplit, à chaque position "politique" qu'il défend, en fonction de chaque mouvement social auquel il est, ou doit être confronté ?

Ça me parait finalement assez cohérent avec son discours général, mais pourquoi balancer ça au milieu de votre conversation ? Ces quelques secondes de lucidité ne seraient pas un des effets secondaires occasionné par certaines médications administrées par vous-même ou votre confrère ?

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