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#426 Le 21/08/2019, à 20:24

LeJediGris

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

Salut,

Je vous conseille la Démocratie des crédules...

Un bon livre de beaucoup d’entre ici.
devraient prendre a acte ...
https://www.amazon.fr/d%C3%A9mocratie-c … 2130607292

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Dernière modification par LeJediGris (Le 21/08/2019, à 20:26)


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#427 Le 21/08/2019, à 23:00

Ayral

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

jackpot a écrit :

@ gazimel : merci du compte-rendu parce que celui-la, c'est un de les mes prochains, à coup sûr. Même si je sais qu'il ne faut pas rêver, je vote pour son programme depuis des plombes (même si je reste très critique à l'égard du personnage et de ses stratégies, parfois.).

Pour le moment il est faire le malin au Brésil, voir Lula condamné pour corruption, ce qui lui évitera de se pointer à Toulouse pour l'université d'été de son parti. Il est temps qu'il prenne la retraite. À 68 ans, il l'a gagnée. À cet âge là je l'avais prise depuis 5 ans.


Pour mettre les retours de commande entre deux balises code, les explications sont là : https://forum.ubuntu-fr.org/viewtopic.php?id=1614731
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#428 Le 22/08/2019, à 05:48

Compte anonymisé

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

Ayral a écrit :
jackpot a écrit :

@ gazimel : merci du compte-rendu parce que celui-la, c'est un de les mes prochains, à coup sûr. Même si je sais qu'il ne faut pas rêver, je vote pour son programme depuis des plombes (même si je reste très critique à l'égard du personnage et de ses stratégies, parfois.).

Pour le moment il est faire le malin au Brésil, voir Lula condamné pour corruption, ce qui lui évitera de se pointer à Toulouse pour l'université d'été de son parti. Il est temps qu'il prenne la retraite. À 68 ans, il l'a gagnée. À cet âge là je l'avais prise depuis 5 ans.

Pour moi Mélenchon est à la fois la solution (par son programme et son réel talent pour le transmettre) et le problème (par ses humeurs cyclotomiques et sa manière de communiquer parfois désastreuse et contre-productive) : avec lui, on peut dire qu'on a une illustration de la fameuse formule "le messager tue le message".

Mais Mélenchon n'est pas du genre à se retirer : la politique et le sens de l'intérêt collectif c'est toute sa vie et contrairement à d'autres -qui viennent du privé, font ensuite un petit tour au service de la République, puis retournent dans le privé pour mieux gagner leur vie - lui mourra en faisant de la politique au service de la République.

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 22/08/2019, à 05:48)

#429 Le 22/08/2019, à 05:52

Compte anonymisé

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

LeJediGris a écrit :

Salut,

Je vous conseille la Démocratie des crédules...

Un bon livre de beaucoup d’entre ici.
devraient prendre a acte ...
https://www.amazon.fr/d%C3%A9mocratie-c … 2130607292

A+


Je l’ai déjà lu  et il m'avait marqué.

#430 Le 22/08/2019, à 07:55

LeJediGris

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

jackpot a écrit :
LeJediGris a écrit :

Salut,

Je vous conseille la Démocratie des crédules...

Un bon livre de beaucoup d’entre ici.
devraient prendre a acte ...
https://www.amazon.fr/d%C3%A9mocratie-c … 2130607292

A+


Je l’ai déjà lu  et il m'avait marqué.

Salut,

Ha oui, ben un rappel pour certains ne fait pas de mal... et ce livre m'a aussi marqué !!

A+


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#431 Le 22/08/2019, à 08:52

Compte anonymisé

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

Je me souviens que j'avais eu une discussion avec side (et rufus, je crois) au sujet de l'auteur du livre, du seul fait qu'il n'était pas, selon eux,  du "bon bord politique". O.K, moi non plus, en fait. Mais ils n'avaient pas lu le bouquin, je crois, ils s'en prenaient juste à l'auteur. Moi il m'arrive de lire de très bons bouquins d'auteurs qui ne sont pas du tout de mon bord politique et je fais la différence. Je pense à l'excellent "Sagesses d'Hier et d'Aujourd'hui" de Luc Ferry, un livre très pédagogique pour aborder la philosophie, les différents systèmes et auteurs philosophiques. Mais, ceci dit, je ne supporte pas les positions politiques de ce personnage ni les réactions que je l'ai vu avoir dans certaines circonstances dans certains médias. Oui mais son bouquin, et sa manière de traiter les choses m'avait paru excellente, et je m'y réfère à chaque fois que nécessaire.

#432 Le 22/08/2019, à 09:00

LeJediGris

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

Salut,

+10000

Par exemple, Louis-Ferdinand Céline...
wink

A+

Dernière modification par LeJediGris (Le 22/08/2019, à 09:01)


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#433 Le 25/08/2019, à 04:29

gazimel

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

Pour Ayral.

Mon commentaire, plutôt succinct, portait sur le livre de Mélenchon, non sur sa personne.

L'influence d'un caractère sur une politique ne présente un intérêt, très relatif, que si la personne gouverne ou a gouverné.
Par exemple, en quoi le refus de Chirac de s'engager dans la guerre en Irak est il motivé par son  caractère ? Les arguments demanderaient à être solidement étayés.
On pourrait aborder l'état de santé ( Pompidou, Mitterrand ) ou l'usage immodéré d'une boisson réconfortante ( Churchill, Eltsine ) , mais cela nous éloignerait de la question européenne.

Plus intéressant me parait être l' esquisse d'une tentative de création d'une "monnaie" Italienne avec ce qui ressemble à des bons du trésor.
Ou encore la tentative de création d'une monnaie de contournement du dollar par l'UE, la Chine et la Russie.
A suivre. La météo européenne pourrait subir des turbulences dans les 3 prochaines années.

Pour LeJediGris.

J'ai lu la pensée extrême du même Gérald Bronner.
Il m'avait déçu, car il s'était trop rapidement rabattu sur l'extrémisme religieux musulman. Le livre s'adresse plutôt à un public de spécialistes.

J’aunais souhaité qu'il traite de l’extrême de manière plus générale.

Sur une planisphère, on voit un extrême orient par rapport à l’Europe naturellement au centre, mais alors, pourquoi n'y a t il pas d’extrême occident ?
Depuis l'empire du milieu, les chinois voient ils les Amériques à l'extrême orient ?
Bref, n'est on pas l’extrême des autres ?

Dupont-Durand est un homme plein de bon sens. Il créé le parti du juste milieu, pile poil au centre. Il se présente aux élections et le voici assis dans le fauteuil du président. Il décide d'appliquer son programme et se retrouve avec 90% de mécontents. Les partis d’opposition, qui ne sont pas à une vilenie près, le traitent d’extrémiste du centre.
Peut-il exister un parti du centre-extrême ?

Comme vous semblez apprécier cet auteur, je note la démocratie des crédules pour mes prochaines lectures.

Dernière modification par gazimel (Le 25/08/2019, à 04:35)

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#434 Le 25/08/2019, à 08:40

Compte anonymisé

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

Je suis toujours avec avec le même auteur  et le même détective privé Bernie Gunther dans ce nouvel opus : « La mort, entre autres ».

Un polar saisissant, plein de rebondissements et de suspens mais avec un plus qui le met au-dessus du lot : toutes ces références très précises et édifiantes à l’Allemagne post-nazie, l’Allemagne des décombres de 1945, l’Allemagne occupée par les vainqueurs, la fuite de scientifiques nazis organisée avec la complicité des « Amerlots » (comme l’auteur les appelle et qui appelle les Russes « Popov ». Une remarque : il n’apprécie pas trop les forces françaises d’occupation, il trouve que la France a été lâche pendant la guerre).

Donc il y a la force de l’énigme mais il y a tout un contexte géographique et historique fort bien restitué.

Et puis on finit par s’attacher à ce détective assez particulier à qui il arrive des tas de choses désagréables (sa femme obligée de se  prostituer pour survivre mais qu’il continue d’ aimer en dépit de tout, lui toujours embrigadé dans des missions pas possibles, enlevé , battu – on lui coupe un doigt – hospitalisé, victime d’un complot pas croyable, totalement piégé, à deux doigts d’être abattu comme un chien par une brigade du Nakam  qui le confond avec un nazi antisémite etc etc ..)

Passionnant tout simplement.

Du coup j’ai emprunté à la bibliothèque du coin, d’autres des titres de Phlip Kerr parce que j’aime cet auteur que je ne connaissais pas et que je découvre. Il  y a d'ailleurs une chose que je ne comprends pas : comment un auteur britannique peut-il donner à ce point l’impression d’être allemand en fait ! Tant il a une connaissance géographique, politique et historique de l’Allemagne d’avant-guerre, mais aussi de l’Allemagne nazie en guerre et de l’Allemagne post-nazie occupée par les forces alliées ? On a tout le temps l’impression que Philip Kerr est un auteur allemand à 100 % ! Que dis-je : à 400 % ! Et qu'il a intimement vécu ces périodes dans ces lieux mêmes !

C’est vraiment saisissant et confondant.

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 25/08/2019, à 08:40)

#435 Le 29/08/2019, à 06:21

Compte anonymisé

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

Que s’est-il au juste passé durant la nuit du 7 au 8 mars 2014 pour le vol MH 370 Kuala-Lumpur-Pékin de la Malaysia Airlines qui n’arrivera jamais à destination ?

C’est l’un des plus grands mystères d’accidents aériens de l’histoire de l’aviation toujours pas résolu.

Ghylain Wattrelos, expatrié en Chine et revenant de Paris devait rejoindre à Pékin le 8 mars de la même année son épouse et deux de ses enfants en vacances d’Indonésie.

C’est lui qui raconte l’histoire à la première personne, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois.

C’est un récit à la fois poignant, hallucinant et haletant.

Son épouse Laurence, ses enfants Hadrien et Ambre, il ne les reverra plus jamais.

Commence alors pour lui la douloureuse épreuve d’un deuil sans victimes retrouvées,  suivi d’années de recherches et de démarches diverses entre Paris, Singapour, Hong-Kong et Kuala-Lumpur, de création d’associations de victimes de cette tragique disparition, pour tenter de connaître les raisons de la disparition de cet avion.

Des milliers d’heures derrière son ordinateur, Ghyslain Wattrelos qui est ingénieur de profession essaie de comprendre ce qui a bien pu se passer.

Il faut éliminer les fausses-pistes, trier parmi les dizaines de scientifiques ou pseudo-scientifiques, experts ou faux experts de tous bords qui prétendent connaître la vérité.

Ses relations avec toutes les autres familles de victimes mais aussi avec sa belle-famille ne sont pas toujours au beau fixe : chacun ne réagit pas de la même façon devant ce genre d’épreuve inhumaine.

Mais lui se bat, sans cesse, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois pour tenter de connaître ce qui s’st réellement passé dans la nuit du 7 au 8 mars 2014 entre Kuala-Lumpur et Pékin.

Au cours de ses recherches il rencontre parfois des gens compatissants et experts mais il est aussi souvent sollicité par des huluberlus peu crédibles qu’il faut écarter.

Il lui faut se heurter aux portes souvent closes des officiels (François Hollande, alors Président,  ne le recevra jamais et ne fera strictement rien pour l’épauler), tenter d’alerter les médias mais devoir aussi les maintenir à distance quand ceux-ci lui font une traque indécente.

Et tout cela en repensant jours et nuits aux jours heureux vécus avec  à sa femme et ses enfants avec le sentiment de leur devoir la vérité. Toute la vérité.

J’ai accroché dès les premières pages car c’est un témoignage vraiment prenant et humain. Et puis demeure le mystère de cette disparition.

L’auteur a bien une hypothèse qu’il révèle dans les toutes dernières lignes de son témoignage.  Qui n’est pas loin d’être la mienne d’ailleurs.

Mais on ne peut être sûr de rien tant que ceux qui savent et qui n'ont jamais rien dit parce qu'ils ne le peuvent rien dire, ne se manifesteront pas enfin. Mais il y a bien une vérité qui se cache (ou que l'on cache) quelque part.

Pour tous ceux que la lecture en général - et la "littérature" en particulier - rebutent, je conseille ! wink

« Vol MH370 Une vie détournée » de Ghyslain Wattrelos avec Gaëlle Legenne

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 29/08/2019, à 08:17)

#436 Le 07/10/2019, à 18:54

gazimel

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

Pendant la canicule, je me suis téléporté en Islande avec Arnaldur Indridason et les fils de la poussière. A la fois dépaysant et moderne par le sujet.
Un petit survol avec un drone (google satellite) pour faire connaissance avec le pays.
Des personnages attachants, une histoire crédible, du tourisme en fauteuil.

Simenon, le retour. Je pensais avoir tout lu de Simenon à la suite de mes recherches sur les quais de Saone. Et bien non. Découverte , en e pub cette fois, de romans "durs" dont une partie m'avait échappé. "Le passager du Polarlys" L'histoire d'un bateau qui dessert les principales villes côtières de Norvège. Bien sur il y a une intrigue, mais les personnages principaux sont l'océan, le vent, le brouillard. Écrit en 1932, Simenon n'a pas pensé à équiper le capitaine d'un GPS. Autres temps, autre monde. A lire avec une carte.

Moins romanesque, Thomas Porcher, Traité d'économie hérétique.
L'auteur rompt avec l'uniformité mono-colore des experts télé. Nombreux sujets abordés, mais de façon succincte. Un livre à se faire excommunier par les papes de la finance mondiale.

Et puis, Thomas Piketty avec Capital et idéologie.
J'avais lu le précédent, Le capital au 21ème siècle en commençant par l'introduction puis la conclusion et ensuite les chapitres intéressants.
Cette fois ci il s'agit plutôt d'un livre d'histoire. Muni d'un bâton de pèlerin, je suis parti à la découverte du clergé, de la noblesse et du tiers état. De leur rôle/utilité, de leurs privilèges ou de leur servitude, mais avec le projecteur de l'économiste qui éclaire des aspects inattendus, généralement oubliés par les historiens .

Dernière modification par gazimel (Le 07/10/2019, à 18:57)

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#437 Le 08/10/2019, à 08:01

Compte anonymisé

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

Le dernier de Piketty tu l'as lu en entier ? On en parle beaucoup en ce moment. J'ai lu ici ou là quelques comptes rendus mais, a priori, ce qui m'intéresserait le plus ce sont les propositions : elles semblent n'apparaître qu'à la fin et elles semblent ne se résumer qu'en quelques lignes, non ? A savoir faire circuler la propriété et le capital et non les laisser figés et détenus par quelques grandes fortunes à des niveaux invraisemblables ?

#438 Le 08/10/2019, à 14:08

Ayral

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

D'où l'importance de l'impôt sur les successions, qui vise à redistribuer une partie des successions les plus importantes.


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#439 Le 08/10/2019, à 20:09

gazimel

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

Non, je n'ai pas finis le livre. j'en suis à l'époque ou les révolutionnaires débattent sur la propriété.
En quoi l'appropriation est elle justifiée, quand faut-il répartir les biens indûment privatisés, mais à aucun moment la propriété privée n'est remise en cause. C'est plutôt un "pousse toi de la que je m'y mette".
L’abbé Sieyès défend les biens de l’église en rappelant son rôle social, rôle qui ne sera repris par la république que bien plus tard sur le plan éducatif, sanitaire...En améliorant les choses, certes, mais en prenant le temps.
Pikettty aborde des aspects que je n'avais jamais vu traites dans un livre grand public. Une sorte de polar historique.
Pour découvrir le monde, il n'y a pas que le microscope et le télescope, la comptabilité est aussi un moyen  d'exploration. On n'imagine pas Pasteur sans vaccin, Piketty doit il apporter un remède ? Si déjà il nous rapproche du monde réel, c'est pas si mal.

Un autre bouquin annoncé comme une uchronie jubilatoire, Civilizations de Laurent Binet. Certainement une de mes toutes prochaines lectures.
Voir l'entretien avec l'auteur sur le site Actuel moyen age.

Dernière modification par gazimel (Le 08/10/2019, à 20:10)

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#440 Le 09/10/2019, à 09:00

gazimel

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

Un bref passage de Capital et idéologie
À son fondement, l’idéologie propriétariste repose sur une promesse de stabilité sociale et politique, mais aussi d’émancipation individuelle, au travers du droit de propriété, réputé ouvert à tous, ou tout du moins à tous les adultes de sexe masculin, car les sociétés propriétaristes du XIXe et du début du XXe siècle sont violemment patriarcales, avec toute la force et la systématicité que leur procure un système légal centralisé moderne18. En principe, ce droit a au moins le mérite de s’appliquer indépendamment des origines sociales et familiales des uns et des autres, et sous la protection équitable de l’État. Par comparaison aux sociétés trifonctionnelles, qui reposaient sur des disparités statutaires relativement rigides entre clergé, noblesse et tiers état, et sur une promesse de complémentarité fonctionnelle, d’équilibre et d’alliance entre les classes, les sociétés de propriétaires entendent s’appuyer sur l’égalité des droits. Il s’agit de sociétés où les « privilèges » du clergé et de la noblesse ont été abolis, ou tout du moins où leur portée a été considérablement amoindrie. Chacun a le droit de jouir de sa propriété en sécurité, à l’abri de l’arbitraire du roi, du seigneur ou de l’évêque, et de bénéficier d’un système légal et fiscal traitant chacun de la même façon, suivant des règles stables et prévisibles, dans le cadre de l’État de droit. Chacun sera ainsi incité à faire fructifier sa propriété au mieux, grâce aux connaissances et aux talents dont il dispose. Cette utilisation habile des capacités de chacun est supposée mener naturellement à la prospérité de tous et à l’harmonie sociale.
Cette promesse d’égalité et d’harmonie s’exprime sans détour dans les déclarations solennelles qui caractérisent les révolutions « atlantiques » de la fin du XVIIIe siècle. La Déclaration d’indépendance adoptée à Philadelphie le 4 juillet 1776 commence par une affirmation parfaitement claire : « We hold these truths to be self-evident, that all men are created equal, that they are endowed by their Creator with certain unalienable Rights, that among these are Life, Liberty and the pursuit of Happiness. » La réalité est cependant plus complexe, puisque le rédacteur de la déclaration, Thomas Jefferson, qui possédait quelque deux cents esclaves en Virginie, oublie de mentionner leur existence, et le fait qu’ils continueront de toute évidence d’être un peu moins égaux que leurs propriétaires. Il n’en reste pas moins que la Déclaration de 1776 représente pour le colon blanc étatsunien une affirmation d’égalité et de liberté face au pouvoir arbitraire du roi d’Angleterre et aux privilèges statutaires de la Chambre des lords et de la Chambre des communes. Ces assemblées de privilégiés étaient sommées de laisser les colons tranquilles et de cesser de leur imposer des impôts indus et d’interférer sans raison avec leur poursuite du bonheur et la conduite de leurs affaires, de leurs propriétés et de leurs inégalités.
On retrouve la même radicalité, et aussi des ambiguïtés comparables, dans un contexte inégalitaire différent, avec la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen adoptée en août 1789 par l’Assemblée nationale peu après le vote de l’abolition des « privilèges ». L’article 1 commence par une promesse d’égalité absolue, qui marque une rupture claire par rapport à l’ancienne société d’ordres : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. » La suite de l’article introduit la possibilité d’une inégalité juste, mais en posant des conditions : « Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. » L’article 2 précise les choses en accordant au droit de propriété le statut de droit naturel et imprescriptible : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. » Au final, l’ensemble peut être interprété et utilisé de façon contradictoire, et il ne manqua pas de l’être. L’article 1 peut être interprété dans un sens relativement redistributif : les « distinctions sociales », c’est-à-dire les inégalités au sens large, ne sont acceptables que si elles sont au service de l’utilité commune et de l’intérêt général, ce qui peut vouloir dire qu’elles doivent être dans l’intérêt des plus pauvres. Cet article pourrait donc être mobilisé pour organiser une certaine forme de redistribution des propriétés et pour favoriser l’accès des plus pauvres à la richesse. L’article 2 peut cependant être lu suivant une interprétation beaucoup plus restrictive, puisqu’il laisse entendre que les droits de propriété acquis dans le passé constituent des droits « naturels et imprescriptibles », et par conséquent ne sauraient être remis en cause aisément. De fait, cet article a été utilisé dans les débats révolutionnaires pour justifier une grande prudence en matière de redistribution de la propriété. Plus généralement, les références au droit de propriété dans les déclarations de droits et les Constitutions ont souvent été utilisées au cours des XIXe-XXe siècles et jusqu’à nos jours pour limiter drastiquement toute possibilité d’une redéfinition légale et apaisée du régime de propriété.
De fait, une fois l’abolition des « privilèges » proclamée, il existe une multiplicité de chemins possibles au sein du schéma propriétariste, comme nous l’avons vu avec les hésitations et les ambiguïtés de la Révolution française. Par exemple, on peut considérer que la meilleure façon de favoriser l’égalité d’accès à la propriété est de mettre en place une fiscalité fortement progressive sur l’héritage et sur les revenus, et des propositions précises en ce sens furent formulées dès le XVIIIe siècle. Plus généralement, on peut utiliser les institutions de la propriété privée pour les dimensions émancipatrices qu’elles peuvent apporter (en particulier pour permettre à la diversité des aspirations individuelles de s’exprimer, ce que les sociétés communistes du XXe siècle ont tragiquement choisi d’oublier), tout en les encadrant et les instrumentalisant au sein de l’État social, d’institutions redistributrices, telles que la progressivité fiscale, et plus généralement de règles permettant de démocratiser et de partager l’accès au savoir, au pouvoir et à la richesse (comme ont tenté de le faire les sociétés sociales-démocrates au XXe siècle, même si l’on peut juger ces tentatives insuffisantes et inabouties ; nous y reviendrons). Ou bien on peut se reposer sur la protection absolue de la propriété privée pour résoudre presque tous les problèmes, ce qui peut aboutir dans certains cas à une quasi-sacralisation de la propriété et à une méfiance absolue contre toute tentative de remise en cause.
Le propriétarisme critique (disons pour simplifier de type social-démocrate, et qui repose en réalité sur des formes de propriété mixte : privée, publique et sociale) tente d’instrumentaliser la propriété privée au nom d’objectifs supérieurs ; le propriétarisme exacerbé la sacralise et la transforme en solution systématique. Au-delà de ces deux voies générales, il existe une infinie diversité de solutions et de trajectoires envisageables, et il existe surtout des voies nouvelles qui restent largement à inventer. Au cours du XIXe siècle, et jusqu’à la Première Guerre mondiale, c’est principalement le propriétarisme exacerbé et la quasi-sacralisation de la propriété privée qui se sont imposés, aussi bien en France que dans les autres pays européens. Sur la base des expériences historiques dont nous disposons aujourd’hui, il me semble que cette forme de propriétarisme doit être rejetée. Mais il importe de comprendre les raisons qui ont fait le succès de ce schéma idéologique, en particulier dans le cadre des sociétés de propriétaires européennes du XIXe siècle.

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#441 Le 19/10/2019, à 15:50

gazimel

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

CAPITALISME ET IDÉOLOGIE.

De quoi nous parle Piketty, de l'inégalité.

Sil avait été anthropologue, il aurait pu nous parler de l'inégalité chez nos cousins les grands singes. Ceux ci acceptent l'octroi d'avantages pour le chef, mais attention à ce qu'il n’exagère pas, une coalition de ses rivaux et des matriarches pourrait vite le destituer.
Cette inégalité se perpétue aussi par les lignées de femelles dominantes qui transmettent à leurs descendants leur position dans le groupe.
Ça ne vous rappelle rien ?

Mais piketty est économiste, les chiffres sont sa matière première et ses outils. Il nous parle d'abord de l'organisation sociale en 3 groupes sur l'ensemble des pays organises. Le clergé, la noblesse et le reste du pays.
. Ce qu'il appelle l'inégalité trifonctionnelle. Comment est répartie la richesse nationale entre les 3 groupes et comment les effectifs évoluent à travers le temps et l'espace.

l'auteur nous raconte ensuite comment ces organisations trifonctionnelles ont été remplacées par des sociétés de propriétaires. Et là,  l'économiste devient historien. A travers la révolution Française, l'évolution plus graduée de l’Angleterre, de la Suède, la complexité des Indes avec les castes puis la colonisation anglaise...nous assistons à l'arrivée d'une nouvelle élite avec ses esclaves et ses colonies.
L'auteur nous fait découvrir un aspect largement ignoré par des historiens plus préoccupés par les mariages princiers : L’augmentation de la pression fiscale des pays occidentaux, qui expliquerait la domination sur la Chine et la Turquie, restées à une impositions traditionnelle beaucoup plus faible.  Après avoir été quasi nulle pendant le 19ème siècle, l’imposition progressive s'applique sur les hauts revenus après la 1ere guerre mondiale.
Contrairement à Marx qui préconise la réduction des inégalités par l’appropriation collective des moyens de production, donc à la source, Piketty  s’intéresse plutôt à la correction à posteriori par l’impôt progressif sur les revenus et les successions.

A l'aide de cartes très claires nous suivons l'évolution des effectifs de chaque groupe ainsi que la portion des richesses nationales détenues par les centiles et déciles supérieurs.

Parvenu à la moitié du bouquin, je m'accorde une pause.

Pendant la " récré " la lecture de " la langue des médias" d' Ingrid Riocreux.
  Résumé par Babelio
" En analysant de très nombreux exemples récents, ce livre montre que les journalistes ne cessent de reproduire des tournures de phrases et des termes qui impliquent en fait un jugement éthique sur les événements. Prenant pour des données objectives des opinions qui sont en fait identifiables à des courants de pensée, ils contribuent à répandre nombre de préjugés qui sont au fondement des croyances de notre société. Si le langage du Journaliste fonctionne comme une vitre déformante à travers laquelle on nous montre le présent, il est aussi une fenêtre trompeuse ouverte sur le passé et sur l'avenir. Analyser le discours du Journaliste, c'est donc d'une certaine manière mettre au jour l'inconscient de notre société dans tout ce qu'il comporte d'irrationnel..."
Mon avis : un livre écrit par une prof, donc clair, facile à lire. Dommage que la propriété des médias ne soit pas abordée. Dans un prochain livre ?

Dernière modification par gazimel (Le 19/10/2019, à 15:51)

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#442 Le 20/10/2019, à 07:19

Compte anonymisé

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

Merci pour ce compte-rendu très détaillé. Ce doit être un livre à lire certainement même si c'est une somme. Je l'ai déjà dit je crois mais en dehors de l'analyse sans doute très pertinente que Piketty fait du système, ce qui m'intéresse ce sont ses propositions qui arrivent à la fin. J'en ai lu un résumé dans un numéro récent de l'Obs, ça m'a paru intéressant mais.... peut-être pas très réaliste cette idée de propriété tournante... Enfin, je ne sais pas trop. hmm

Sinon, de mon côté, je suis sur le dernier Houellebecq "Sérotonine" : curiosité malsaine, genre de lecture dont on n'est pas spécialement fier. J'essaie de le lire en mettant de côté le peu de sympathie que j'ai pour le personnage.  Le problème est que son histoire me paraît aussi peu sympathique que le personnage. C'est déprimant, ça cherche à choquer dans le genre porno et misogynie, mais en fait ça pendouille grave, je ne comprends pas le succès de cet écrivain. J'ai peut-être raté quelque chose en ce qui le concerne et notamment "La carte et le territoire" et "Extension du domaine de la lutte" que j'ai mal lus ? Et qu'il faudrait que je relise ? Mais il faudrait alors que je me force et je n'aime pas trop me forcer dans mes lectures, sauf quand je se sens que ça doit vraiment valoir le coup.

J'ai la désagréable intuition que cet écrivain est en fait un imposteur. Peut-être génial comme il semble être vu de l'étranger ? Mais ce qu'il vit, ce qu'il dénonce, ce qu'il observe aujourd'hui, il me semble que bien d'autres écrivains l'ont décelé et exprimé avant lui et bien mieux que lui, à commencer par Camus avec "l'Etranger".

Je pense souvent à Camus quand je lis Houellebecq. Mais je préfère nettement Camus : l'écrivain et l'homme ! Là, il n'y a pas photo pour moi !

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 20/10/2019, à 07:25)

#443 Le 20/10/2019, à 08:40

CM63

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

Bonjour,

J'ai lu les "rêveries d'un promeneur solitaire" de Jean-Jacques Rousseau. C'était ma deuxième lecture de l'écrivain-philosophe suisse, car j'apprends qu'il était suisse big_smile , ma première ayant été "La nouvelle Héloïse". Critiques en cours de rédaction sur mon site.

Dernière modification par CM63 (Le 20/10/2019, à 10:56)


Quoi? Quelque chose que je ne connais pas et qui me fait l'affront d'exister?!

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#444 Le 20/10/2019, à 10:47

Compte anonymisé

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

CM63 a écrit :

Bonjour,

J'ai lu les "rêverie d'un promeneur solitaire" de Jean-Jacques Rousseau. .

Tiens, c'est drôle, je l'ai relu il n'y a pas longtemps mais sans éprouver tout ce que j'avais éprouvé quand je l'ai lu la première fois alors que j'étais plus jeune. On change avec le temps...

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 20/10/2019, à 10:48)

#445 Le 20/10/2019, à 10:55

CM63

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

Ben il faut dire qu'il a écrit ça sur ses vieux jours, et il est très désabusé, déçu par la vie, par les autres... et je l'ai trouvé un peu short. Bon, intéressant quand même, maintenant je vais lire ses écrits étant plus jeune.


Quoi? Quelque chose que je ne connais pas et qui me fait l'affront d'exister?!

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#446 Le 20/10/2019, à 12:20

Compte anonymisé

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

CM63 a écrit :

Ben il faut dire qu'il a écrit ça sur ses vieux jours, et il est très désabusé, déçu par la vie, par les autres....

C'est l'impression que me donne le Houellebecq de "Sérotonine" que je lis en ce moment : c'est un mort vivant le personnage de son roman ! Vraiment déprimant ! hmm

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 20/10/2019, à 12:27)

#447 Le 20/10/2019, à 13:23

moko138

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

Veux-tu dire que "Extension du domaine de la lutte" était un hymne à la joie ?  big_smile


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Un utilitaire précieux : ncdu
Photo, mini-tutoriel :  À la découverte de dcraw

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#448 Le 20/10/2019, à 16:13

Compte anonymisé

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

moko138 a écrit :

Veux-tu dire que "Extension du domaine de la lutte" était un hymne à la joie ?  big_smile

Ah non ! Avec un titre pareil c'était un hymne à la révolution prolétarienne ! Au combat ! A la prise du pouvoir par les masses ! Rien à voir avec le désespoir métaphysique et la solitude moderne de notre petit Marx désoeuvré  ! tongue

#449 Le 20/10/2019, à 21:31

CM63

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

Je voulais lire "Soi-même comme un autre" de Paul Riqueur, mais comme c'est son dernier livre, et avec nos commentaires ci-dessus sur d'autres "derniers livres", je me tâte roll


Quoi? Quelque chose que je ne connais pas et qui me fait l'affront d'exister?!

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#450 Le 21/10/2019, à 10:39

gazimel

Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?

PIKETTY. Jackpot, en sautant à la conclusion, plus qu'une analyse, est-ce que tu n'attend pas plutôt un remède, un peu comme le vaccin de Pasteur ?  Marx l'a tenté avec le parti communiste . On le lui a vivement reproché, même s'il a été mis en place longtemps après sa disparition, donc sans possibilité d'interventions de sa part. Il y a eu beaucoup de ventriloques pour endosser son costume.
L'économie n'étant pas une science dure, on peut comprendre la retenue de Piketty qui nous parle surtout des bifurcations de l'histoire, des itinéraires possibles, empruntés ou ignorés.
Dans la 2èmè partie j’attends / j’espère son analyse sur l'euro, la dette, les tentatives de création de monnaies alternatives à l'euro et au dollar.

HOUELLEBECQ. Au fil des livres, un personnage très solitaire, très préoccupe par son nombril, avec quelques fulgurances, comme la description de l'aéroport de Beauvais ou le voyage vers la clinique de fin de vie en Suisse ou son père veut abréger sa vieillesse. Toujours seul en Espagne, remontant vers les Pays-Bas à la recherche d'un enchantement religieux toujours inaccessible et qui lui échappe encore dans "soumission", comme s'il espérait que la religion s'impose ou lui soit imposée. Un gamin qui fait pipi par terre et qui s'y roule dedans pour attirer l'attention ? Si tu lis le dernier, donne nous ton impression.

CAMUS lui, accepte sa condition humaine. Celle de devoir toujours reconstruire après les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les inondations et les sécheresses, les guerres et les famines...Inlassable il remonte son rocher. Il faut imaginer Camus heureux.

CARLO CAFIERO,  jeune Italien contemporain de Marx. Abrégé du «CAPITAL» de Karl Marx.
Extrait. " J’ai pensé que l’Abrégé de Cafiero, écrit de façon populaire, sans aucun appareil scientifique, et donnant néanmoins l’essentiel du contenu du Capital (c’est-à-dire du volume paru en 1867, le seul qui ait été publié par Marx lui-même), pourrait, traduit en français, rendre service à ceux des lecteurs qui n’ont pas le temps d’étudier le livre, et qui voudraient cependant avoir une idée de ce qu’on y trouve. Cafiero a en effet très exactement résumé, en style simple, la partie théorique, sa lucide analyse, qui néglige de s’attarder aux subtilités, introduit la clarté dans la dialectique obscure et souvent rebutante de l’original. Évitant les abstractions, il s’est attaché à mettre en relief, comme il fallait s’y attendre de sa part, la portée révolutionnaire d’un ouvrage où il voyait avant tout une admirable arme de guerre; et, donnant une large place à la partie historique, ainsi qu’à la description des misères du prolétariat de la Grande-Bretagne, il a su choisir de façon judicieuse, dans le vaste arsenal de faits où il avait à puiser, les citations les plus instructives et les plus frappantes. Quiconque aura lu avec attention les cent et quelques pages de ce petit volume se sera assimilé le meilleur des huit cents pages du gros livre allemand."
Je ne peux pas m’empêcher de citer ce passage trouvé au début du livre :
"...C’est un bourgeois parfaitement honnête et même religieux, et il se garderait bien de frauder sur la marchandise de l’ouvrier..." Le comble de l' honnêteté se trouverait donc chez les religieux. Don Camillo et Pepone, même combat !
Faudra trouver un moment pour finir la lecture.

Dernière modification par gazimel (Le 21/10/2019, à 10:43)

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